ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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230 L’EXPOSITION DE PARIS salaire annuel de trois millions ; 2,800 che- Taux-vapeur, de force motrice, fournis par 10 moteurs hydrauliques, 56 machines à vapeur et 45 chaudières, formant une surface do chauffe totale do 5,000 mètres carrés ; 18 machines à papier, qui livrent au commerce une moyenne do 85,000 à 90,000 kilogrammes de papier par jour, donnent la mesure du développement que la papeterie d’Essonnes a pris entre les mains de scs propriétaires actuels. (4 suivre.) Louis Figuier. LA PARFUMERIE Dans ces magasins immenses, que les galeries des Industries diverses déroulent d’un bout à l’autre du Champ de Mars, il est des coins charmants où le flâneur s’égare volontiers. Un des plus agréables parmi ces refuges est la section de la parfumerie. Ceux qui ont déjà fait leur visite à l'Exposition savent avec quel art M. Frantz Jourdain, l’architecte de la section de la parfumerie, a su disposer cette salle coquette si élégamment meublée de vitrines Louis XV. On s’y croirait vraiment en un paradis féminin, en un paradis dont les anges, ayant eu leurs ailes brûlées aux regards d’un Richelieu ou d’unLauzun, useraient de la chaise à porteurs comme du plus gracieux véhicule. Car c’est bien cette forme qu’affectent quelques- unes des vitrines élevées sur chaque côté de la salle. Tandis que près d’elles s’élèvent d’autres vitrines encore, alentour rayonnent une dizaine de petits salons à tentures fleuries, à meubles de lampas, d’où l’on s’attend à voir sortir à chaque instant du Barry revenue, ou Pompadour ressuscitée. M. Frantz Jourdain, qui a fait ici preuve du meilleur goût, n’a pas été sans prévoir que l’on s'attarderait fort dans la classe; aussi en a-t-il fait compléter l’ameublement par de triples fauteuils reliés dos à dos d’un effet fort gra- cieux. C’est au jury d’installation de la classe qu’est due l'idée heureuse de disposer d’espace en espace, entre les vitrines, les petits salons dont nous parlions plus haut. On ne saurait trop, du reste, féliciter les exposants de la parfumerie de la façon dont ils ont aménagé leur installation. En cela, les maisons Botot et Nosset se sont particulière- ment distinguées. Il ne nous est guère possible de reproduire tous les petits chefs-d’œuvre de goût dont nous parlions tout à l’heure. Il nous suffira aujour- d’hui de montrer l’installation du plus charmant d’entre eux, celui de la maison Ed. Finaud, à qui, d’ailleurs, le jury supérieur des récom- penses a décerné un grand prix. Cette installa- tion est à la fois sobre et luxueuse. L’ART A L’EXPOSITION LE PAPIER PEINT Dans la classe du mobilier et de l’ameu- blement, la section du papier peint n’est pas de celles dont le privilège est d’attirer et de retenir longtemps l’attention des visiteurs. La cause de cette disgrâce est double. L’exposition, qui se fait presque exclusivement sur les murailles, a le tort de laisser les salles dégarnies; si bien que le promeneur, qu’aucune vitrine n’arrête, passe rapidement et s’éloigne sans re- garder ces tentures qu’il croit peut-être, placées là par les soins de l’administration pour l’embellissement de la galerie. Con- sidération toute matérielle, à laquelle se joint un motif moral autrement sérieux et décisif : l’indifférence du public pour une industrie sur les produits de laquelle son jugement est rarement appelé à se prononcer. On connaît la coutume établie d’abandonner aux propriétaires le choix dé ce décor essentiel. Négligence déplo- rable que de livrer ainsi au hasard d’un goût souvent exécrable et d’ailleurs tou- jours influencé par d’économiques calculs, cette partie si importante de l’ameuble- ment, qui en est comme le fond, le thème principal auquel doi vent se subordonner, pour l’harmonie de l’ensemble, tous les éléments colorés. Mais inutile d’insister. Les gens de goût pensent ainsi, et l’éloge du papier peint n’est plus à faire. Sans s’attarder aux débuts de cet art, ni en préciser avec soin l’origine, il faut savoir que l’idée do substituer le papier au badigeon fut suggérée à un artisan du xvie siècle par la vue de paravents et de kakémonos importés, pour la première Ibis alors en France, de la Chine et du Japon. Toutefois, le procédé seul des maîtres japonais frappa nos devanciers, leur art subtil les trouva réfractaires. Dans le but (déjà, démocratique) de pro- curer aux médiocres l’illusion de la splen- deur, ils s’appliquèrent uniquement à reproduire les sujets que traitaient dans leurs compositions les tapissiers fameux, les ornemanistes à la mode. L’outillage, très primitif d’abord, se perfectionna ra- pidement. La planche remplaça bientôt le pochoir de Lefrançais. Et, en 1688, Papillon de Rouen, fils de Jean Papillon, graveur et chimiste, prépare des couleurs spéciales et donne au papier peint une impulsion nouvelle qui ne doit plus se ra- lentir. Pendant tout le cours du xvniû siè- cle, les progrès s’affirment et se marquent par une exécution de plus en plus finie. Aucune innovation sérieuse n’apporte, durant cette période, un élément neuf de perfectionnement mécanique. C’est au bon choix des modèles que les industriels consacrent tous leurs soins. Desrais, Prieur, J.-B. Fay, Huet, tels sont les artistes qu’emploie Réveillon, le grand marchand do l’époque. Ses concur- rents, et depuis ses successeurs, imitèrent son exemple. Aussi no faut-ilpas s’étonner de voir cette industrie modeste suivre parallèlement les variations de l’art. M. Victor Façon a eu l’intelligente initiative de réunir en un carton exposé dans sa vitrine, une collection complète des échantillons produits depuis cent ans par toutes les manufactures célèbres. On imaginerait difficilement une revue aussi amusante, une évocation plus saisissante du passé. Bonnes ou mauvaises, on retrouve en ces documents toutes les passions, toutes les manies des âges dis- parus : — les allégories rustiques du der- nier siècle à son déclin ; les compositions symboliques de Prud’hon, éditées par Zuber; les Grecs et les Romains casqués do l'époque de David; les attributs civils et militaires de l’Empire, dont le goût déplorable fit le succès de la maison Jacquemart. — Dans le même temps, Dufour éditait à des milliers d'exemplaires la célèbre histoire des Incas, ou encore des épisodes tirés des poèmes du Tasse et des Aventures de Télémaque ; cepen- dant que des compositeurs d’un réel talent, comme Mader le père et Laffitte, brossaient le fameux décor du Panneau de Psyché. Une industrie qui touche par tant de points à l’art no pouvait rester indifférente aux luttes romantiques. —De même qu'ils avaient inspiré lo poète, le moyen âge et laRenaissance influencèrent l’imagier. Un vaste champ s’ouvrit à son activité. Et, tandis que la découverte des chefs-d’œuvre oubliés leur apportait l'appoint de leurs riches décors, une révolution matérielle s’accomplissait : l’emploi du papier sans fin (1835), decouverte précieuse que com- plète, en 1852, l’invention do la machine à imprimer, le dernier des progrès qui ait mis en possession des moyens perfection- nés dont ils jouissent actuellement, nos fabricants modernes. Aujourd’hui la science du décorateur s’est faite universelle, empruntant à tous les siècles leur expérience et leurs secrets. Nos ouvriers savent à merveille assortir les couleurs, enrouler lesvolutes, dévelop- per les rinceaux, ménager les méplats et répartir les reliefs ; mais tous ne possèdent pas également le sentiment de la mesure et de la proportion. — C’est leur défaut le plus fréquemment remarqué. La coutume très ancienne de traiter des sujets où la figure humaine joue le princi- pal rôle me semble dfcètinée à disparaître bientôt. Bien qu’on doive à cette mode quelques ouvrages d’un goût relevé, il faut se féliciter de cotte tendance. La grande fantaisie que comporte le genre ne va pas cependant sans quelques entraves imposées par la nature môme du travail et do la matière mise, en œuvre. L’impression par teintes plate», dùt-on. multiplier les planches à l’infini, ne peut