L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
(N
L’EXPOSITION DE PARIS
LES RÉCOMPENSES AUX EXPOSANTS
LES GRANDS PRIX'
Section 13. — Hygiène sociale.
Grands prix. —Association pour prévenir les
accidents de fabrique (président : M. F. Engel
Gros), France. Corporation of the city of Lon-
don, Grande-Bretagne. Société de protection
des engagés volontaires élevés dans les maisons
d’éducation correctionnelle (président : M. Voi-
sin), France.
Section 14. — Institutions patronales.
Grands prix. — Mines d’Anzin, Cristallerie
de Baccarat, Compagnie de houillères de Blanzy,
Le Bon-Marché, Marne à Tours, France. Société
anonyme de Charbonnage de Mariemonl, Bel-
gique. Schneider, au Creuzot, France. Vieille
Montagne, Belgique.
Section. — Intervention économique des pou-
voirs publics.
Grands prix. — Liberty and property défence
League, à Londres, Grande-Bretagne.
LES FÊTES DE L’EXPOSITION
Un volume entier pourrait à peine sufflre'à
la description des innombrables fêtes, inaugu-
rations, réceptions, soirées musicales, banquets,
dont l’Exposition de 1889 a été l’occasion; nous
nous bornerons donc à rappeler ici celles qui,
par leur organisation même, avaient un intérêt
plus général, et celles dont le caractère essen-
tiellement démocratique et populaire échappait
à l’inévitable monotonie officielle.
I
L’OUVERTURE DE L’EXPOSITION
Tous ceux qui avaient visité le Champ de
Mars et l’Esplanade des Invalides, pendant les
dernières semaines d’avril, avaient pu craindre
que l’ouverture de l’Exposition fût reculée, par
suite des retards apportés par les exposants eux-
mêmes dans l’envoi ou l’installation de leurs
Exposition rétrospective du Travail. — Un atelier d’orfèvre au xvnf siècle.
produits. La date officielle n’en resta pas moins
fixée au 6 mai.
Toute la matinée de ce jour, on fut en pleine
effervescence de travail ; sept mille ouvriers
achevaient l’installation des machines, la plan-
tation des jardins et des massifs, l’ensablement
des allées, le transport des statues et des lus-
tres. Jusqu’à midi la fièvre du travail régnait
sur tous les points du Champ de Mars : on fit
des prodiges.
A une heure, les échafaudages ont disparu,
les vitrines sont remplies, les salles et les gale-
ries entièrement déblayées, et des queues inter-
minables enserrent presque de toutes parts les
clôtures de l’Exposition, prête au jour et à
l’heure dits.
Bientôt, le Président de la République arrive,
dans une calèche à quatre chevaux, accompa-
gné de sa maison militaire. La foule contemple
1. Voir les n«a 53 à 68.
avec satisfaction l’élégance de l’équipage prési-
dentiel ; elle semble flère pour le chef de l’État.
Le canon tonne, les troupes portent les armes,
une multitude demusiques jouent la Marseillaise,
une longue acclamation sort de toutes les poi-
trines; un cri unanime : « Vive Carnot! Vive la
République ! » monte au delà du sommet de la
Tour Eiffel.
Autant la fête politique du Centenaire à Ver-
sailles avait laissé une impression de froideur,
autant celle du Champ de Mars fut chaude,
joyeuse et colorée. La satisfaction se lisait sur
tous les visages; on était ravi d’assister à l’inau-
guration d’une entreprise heureuse et couronnée
d’un plein succès, d’être en présence d’un chef
d’État entouré de l’estime et du respect univer-
sels.
Le cortège s’engage sous la Tour Eiffel : quel
arc de triomphe! On arrive, à deux heures pré-
cises, au pavillon central.
M. Tirard, commissaire général, MM. Alphand,
Berger, Grison, et derrière eux les sénateurs, les
députés, les corps de l’État, les présidents de
sections occupent le vaste dôme. L’orchestre
Colonne exécute la Marseillaise, instrumentée
par Berlioz, Marseillaise formidable, terrible et
solennelle. Mais on l’entend à peine du dehors,
car l’orchestre ne saurait rivaliser avec les
canons, les sonneries de clairons et de tambours,
ni avec le bruit des applaudissements et des
acclamations.
M. Carnot monte sur l’estrade, ayant à sa
droite le président du Sénat, à sa gauche le pré-
sident de la Chambre. Les ministres prennent
place derrière lui, avec plusieurs membres du
Conseil supérieur de la guerre. Le corps diplo-
matique est presque au grand complet. L’Alle-
magne, l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie ont
aussi envoyé leurs chargés d’aflaires.
(4 suivre.') V.-F.-M.