ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 459 Forrige Næste
248 L’EXPOSITION DE PARIS tention, très artiste, fut peut-être supérieure à l’exécution, un peu trop contenue. Legros, dont les Bûcherons et le Prêtre à l’autel peuvent sou- tenir la comparaison avec les plus belles gra- vures des temps passés. Guérard, un artiste chercheur dont les impressions sont multiples, les recherches inépuisables : ilestfort regretta- ble que le règlement, trop étroit, n’ait pas permis de faire figurer quelques-unes de ses gravures en couleur, à côté de ses Bateaux à Dieppe. Gœneutte, graveur et peintre tout imprégné de sensations modernes. Lepère et Buhot, deux paysagistes pleinsde couleur et de verve, l’un graveur sur bois, l’autre aqua-fortiste. Enfin, clans un genre tout spécial, les lithographies de. Chéret, afflchesmulticolores, où la vie parisienne et ses féeries sont enregistrées, et éclosent quel- ques jours sur les murailles oublieuses. Il se trouve qu’au cours de cette rapide étude l’Exposition centennale nous a permis de citer bon nombre de maîtres graveurs contem- porains. Pourtant il serait injuste d’oublier quelques artistes qui brillent plus particulière- ment à la décennale. Nous citerons donc : MM. Gaujean, Burney, Massard, A. et J. Jacquet (qui se sont attachés particulièrement aux œuvres de M. Meissonier,) Laguillermie, Lalauze, Fornet (qui traduit inteiligemment Millet), Boilvin, Mathey (dont l’incontestable talent a eu trop souvent àtraduire chez un assez mauvais modèle l’œuvre de M. Munkacsy), Lecouteux, Baude, Léveillé, Lunois, etc., etc. Voilà, ce nous semble, à peu près au complet, et en tenant compte des omissions inévitables dans un simple article, l’état-major des graveurs de ce siècle, défunts ou vivants: ceux qui font déjà notre gloire, et ceux qui sontnotre avenir. Nous signalerions bien aussi quelques lacunes, telles que l’absence de certaines belles gravures de M. Besnard, et d’autres artistes, comme MM. Gœneutte et Guérard, troppeu représentés à la décennale. Mais, dans son ensemble, l’Exposition de la gravure française est complète et décisive. Elle prouve manifestement que là, comme en bien d’autres occasions, nous tenons la tête. Ah!... nous allions oublier une gravure, très importante aussi dans l’histoire de ce siècle et qui figure à la décennale. Elle est bleue; elle est signée Robert, d’après les dessins de Bau- dry; elle est éditée par la Banque de France. Souhaitons aux lecteurs d’en collectionner beaucoup d’épreuves et restons sur celte agréa- ble impression. Arsène Alexandre. Service a thé exposé par MM. Christofle et Cie. LÉS FÊTES DE L’EXPOSITION1 La fête se prolongea fort avant dans la soi- rée; à onze heures, elle battait encore son plein, et, malgré les 40,000 invités qui s’y trouvaient réunis, l’ordre ne cessa pas d'être parfait et la circulation ne fut pas embarrassée un seul ins- tant. Au moment du départ, un seul regret était exprimé par tous les assistants, celui que cette fête fût sans lendemain. 111 INAUGURATION DE LA STATUE DE Lfl LIBERTÉ- Le 4 Juillet, par un temps magnifique, fut inauguré, — sur le môle de Grenelle, à l île des Cygnes, — le modèle original de la statue La Liberté éclairant le monde, offerte à la Ville de Paris parla colonie américaine de Paris. Dans la matinée, M. Whitelaw-Reid, ministre plénipotentiaire des Etats-Unis, accompagné de nombreux compatriotes et de soldats de l’infan- 1À Voir les n°‘ 69 et 70. terie de marine américaine, était allé déposer une couronne sur la tombe de Lafayette, au cimetière de Picpus. Le modèle du monument érigé à l’entrée du port de New-York était voué à la destruction, । lorsque les Américains le demandèrent à M. Bartholdi et le firent couler en bronze pour | l’offrir aux Parisiens. Il est au quart linéaire de | la statue colossale de New-York, ce qui est déjà raisonnable. Un dais de velours rouge frangé d’or, soutenu par deux lances dorées, avait été élevé en face de la statue, couverte d’un voile. Le long du pont se dressaient des mâts portant des écus- sons à leur base, et, à leur sommet, des dra- peaux français et américains. Dès une heure, une foule considérable se pressait aux abords de l’enceinte réservée aux invités. A deux heures, le Président de la République, accompagné du général Brugère et du colonel Lichtenstein, tous deux en grand uniforme, arrive en landau, escorté de cuirassiers, etprend place au milieu de l’estrade, ayant à sa droite M. Whitelaw-Reid et M. Chautemps, président du Conseil municipal de Paris; à sa gauche M. Spuller, ministre des affaires étrangères, et M. Poubelle, préfet de la Seine. On remarque encore, parmi les personnes qui entourent le chef de l’État, MM. Jacques, Al- phand, de Lesseps, d’Ormesson, Caubet, Lozé, Frédéric Passy, Ollendorff, tout le personnel de l’ambassade américaine, les ingénieurs amé- ricains récemment venus à Paris, etc. La musique de la garde républicaine, aux ap- plaudissements de la foule, attaque d’abord la Marseillaise, puis joue l’hymne national améri- cain Hail Columbia ! Les applaudissements, les hourras redou- blent. De toutes parts sont poussés les cris de : « Vive Carnot ! Vive la République ! Vive l’Amé- rique ! Vive la France ! Vive la liberté ! » A ce moment, le voile qui recouvre la statue tombe, et l’admirable bronze se profile, gran- diose, sur l’azur éclatant du ciel; les acclama- tions redoublent. M. Bartholdi, visiblement ému, assistait à cette triomphante apothéose de son œuvre impérissable. (A suivre.) V.-F.-M.