ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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262 L’EXPOSITION DE PARIS rangs de haut, en pyramides, en colonnes ou en arceaux La contenance du bodega est de 5,000 botas, chacune de 30 arrobas (15 àl6 litres), parfois même de 15,000 futailles. Tout contribue, d’ailleurs, à éveiller ici les souvenirs de l’Andalousie. Dans les pavillons de dégustation, nous retrouvons le Xérès, bonifié par le vino madré (vin mère, vin très vieux gardé pour améliorer les autres), et fortement additionné d’aguardiente, àla grande satisfaction des Anglais qui ont une prédilection particulière pour le brown sherry (Xérès brun). Nous y retrouvons aussi les Xérès secs, (secos), qui se distinguent par un parfum aro- matique plus prononcé que Yamontillade, dont le goût rappelle la noisette, et qui peuvent se diviser en trois sortes : paja (couleur paille'), oro (couleur d’or) et oscuro (foncée) ; et les vins doux (dolces), qui sont : le pajaret (paearet) ou pedro-jimenez et le moscatel ou muscat. Ces derniers sont fabriqués avec du raisin doux exposé pendant une douzaine de jours au soleil ; lorsqu’on le porte au pressoir, il est presque du raisin sec et contient une grande quantité de sucre. Le moscatel, fait avec des grappes de muscat, est le plus doux des trois. Et, à côté de ces crus fameux, dont les pro- duits se conservent intacts pendant plus d’un demi-siècle, se pressent ceux de Valence, de l’Aragon, des Gastilles, de Malaga, d’Alicante, de la Navarre et des Baléares, dont, l’exportation représente plus de 150 millionspar an. V.-F. M. L’ART fl L’EXPOSITION LA SERRURERIE L’art de travailler le fer a toujours été en honneur dans notre pays. Dès les temps les plus reculés on s’y est pas- sionné pour les ouvrages de la forge. Les Gaulois montraient déjà pour ces œuvres puissantes une aptitude particulière et un goût spécial. Au moyen âge, ceux d’entre ces vail- lants ouvriers du fer qui s’occupaient plus spécialement des travaux destinés à l’ha- bitation formaient deux corporations par- ticulièrement importantes ; et c’est à eux et à leurs descendants qu’il faut faire honneur non seulement de ces grilles admirables, de ces peintures merveilleuses qui ornent nos cathédrales et dont le peuple, dans sa simplicité naïve, attri- buait au diable la paternité, mais encore de ces livres ingénieux où sont exposés les secrets de leur profession difficile et des outils perfectionnés qui ont permis d’exécuter tant de chefs-d’œuvre. Si l’on lient compte des difficultés spéciales que présente le travail du fer, ou ne larde pas à reconnaître que rien n’est plus honorable pour notre race que cette passion de nos ancêtres pour les beaux ouvrages de serrurerie. Soit qu’on traite le fer à chaud et à froid; soit qu’on exécute à chaud les soudures et les ouvrages nécessitant l’em- ploi de barres épaisses; soit qu’on pra- tique à froid les travaux de repoussé et de modelé, le relevage, le découpage, la ciselure; dans l’un comme dans l’autre cas, l’artiste qui manie le métal a besoin d’un coup d’œil sûr, d’un bras robuste, d’une main ferme, d’une expérience con- sommée. Le travail qu’on fait subir au 1er peut, en effet, augmenter sa qualité ou le détériorer. Trop de chaleur le brûle; un coup de marteau maladroitement donné le gerce. En outre, l’ouvrier habite doit conduire le métal avec son marteau. Il en déplace les molécules, renforce les par- ties faibles, appauvrit celles qui sont trop épaisses et arrive ainsi à modeler dans une plaque de tôle les saillies les plus compliquées. Faut-il ajouter que le fer mérite à tous égards ces soins et ce déploiement de forces? Les services qu’il est appelé à nous rendre sont aussi nombreux qu’inap- préciables. A sa propriété de constituer sous un volume restreint la plus résistante des matières employées dans l’habitation, il ajoute l’avantage d’être abondant et d’un prix peu élevé. Aussi a-t-il été de tout temps recherché pour les emplois qui exigent, sous un mince développement, une grande force et une solidité à toute épreuve. C’est à lui qu’on a recours exclusive- ment pour la fermeture des portes et des fenêtres. On en fait également des rampes d’escalier, des grilles, des cadres de glace et des lampadaires, et dans toutes ces spécialités si différentes et si variées, l’habileté des artistes qui le travaillent est arrivée à produire un nombre incal- culable de chefs-d’œuvre. Il suffit, au surplus, de contempler quelques-uns de ces magnifiques ouvrages pour s’expliquer l’enthousiasme qu’ils ont excité à toutes les époques. « La forge, écrit le serrurier Lamour dans son Préli- minaire ctpologétique, est aux autres inventions de ce genre ce que le génie est aux sciences. Elle en est l’âme et la force; aucune ne peut se passer d’elle; et elle ne les a précédées toutes que pour les créer. ’» Ce qu’on s’explique moins, c’est qu’a- près un passé si glorieux, c’est qu’après avoir passionné les plus hauts person- nages, c’est qu’après avoir été pratiqué par de royales mains, l’art du serrurier, au commencement de ce siècle, tomba brusquement en décadence et fut tenu presque en mépris. On vit alors, par suite d’une aberration inexplicable, des hommes sérieux et des artistes déclarer que la foule grossière pouvait remplacer avec avantage le fer | délicatement forgé, et le rapporteur du jury de 1867 n’hésitait pas à reconnaître que de 1820 à 1845 l’emploi exclusif de la fonte de fer pour ies grilles et les rampes d’escalier avait fait complètement abandonner par les serruriers les ouvrages de forges.« Dans les plus grandes villes, écrivait Al. Viollet-le-Duc, on ne trouvait plus de forgerons que chez les maréchaux ferrants. » Aujourd’hui, fort heureusement, nous n’en sommes plus là. Dans ce bel art, comme dans la plupart des-autres arts de l’ameublement, une renaissance s’est produite, et l’Exposilion du Champ de Mars est, sous ce rapport, aussi rassu- rante que l’on peut le souhaiter. Cette exposition se divise en deux parties : la première comprenant la serru- rerie de sûreté, c’est-à-dire la fabrication de fermetures compliquées des coffres blindés et des caisses en fer; la seconde, la serrurerie de décoration embrassant plus spécialement les grilles d’entrée, d’escalier, de balcon, les lustres, lan- diers, chenets, les palâtres ornés, les cré- mones, les poignées et les marteaux de porte. Jamais, à aucune autre époque, la ser- rurerie de sûreté n’a été aussi perfec- tionnée que de nos jours. Jadis il n’était presque pas de fermetures qu’un serru- rier assez habile ne pût assez facilement ouvrir. Aussi les apologistes de la profession ne manquaient-ils point d’écrire que l’honnêteté el la probité devaient être, pat- excellence, les deux vertus dominantes de ce ■vaillant métier, sans quoi il n’y aurait plus de sécurité dans le monde. Aujourd’hui, sans que l’honnêteté el la probité aient cessé d’être l’apanage des serruriers, et tout en constatant qu’il est très rare de voir un ouvrier de cette pro- fession arrêté pour tentative ou compli- cité de vol, on peut constater que les spécialistes du métier, les Fichet, les Haffner, les Paublan, les Lhermitle, les Banche, construisent des portes el des meubles dont la serrurerie est si com- pliquée que le fabricant lui-même ne peut que très difficilement el après d’innom- brables tâtonnements, même lorsqu’il est en possession des clefs, ouvrir le meuble qu’il a confectionné, et dont tous les secrets lui sont connus. Faut-il ajouter que les coffres construits de nos jours n’ont pas seulement pour but de mettre en défaut l’adresse des filous? Il faut qu’ils résistent encore aux tentatives de la force et à la chaleur de l’incendie. De là des conditions spéciales, non seule- ment de fermeture, mais aussi de con- struction; de là l’emploi de tôles d’acier d’un seul morceau, mesurant trois et