ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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272 L’EXPOSTTION T)E PARIS Puis le grand escalier et le salon de conver- sation du même navire. Les autres dioramas, que je ne ferai qu’énu- mérer, représentent : l’entrée de la Bourgogne dans le port de New-York, au moment où le paquebot laisse à tribord la statue gigantesque due au ciseau de Bartholdi, la Liberté éclairant le monde, royal cadeau du peuple français au peuple américain. L’Eugène-Péreire entrant dans le port de Marseille et la VMe-de-Rome sortant du port d’Alger. Enfin les dioramas qui nous montrent les chantiers de Penhoët où la Compagnie construit ses navires. Pendant longtemps. l’Angleterre avait le monopole de la construction des grands paquebots. Les chantiers de la Clyde et de la Mersey paraissaient devoir être les seuls capa- bles de mejner à bien une si vaste entreprise. La Compagnie Transatlantique à Saint- Nazaire, la Société des forges et chantiers de la Diorama du quai de défart DES BATEAUX TRANSATLANTIQUES. Méditerranée à la Seyne, ont prouvé que l’in- dustrie française pouvait soutenir avec éclat la lutte contre le} constructeurs anglais. liest toutefois un tableau devant lequel s’arrête de préférence le public et qui est loin d’être gai. C’est la tente des Transatlantiques au Havre. Si, parmi les voyageurs de première et de seconde classe, le plus grand nombre part avec.l’espoir d’un prompt retour, il n’en est pas de même des passagers de troisième ; émigrants pour la plupart, qui, abandonnant le sol de la vieille Europe, vont chercher, sinon la fortune, au moins l’existence dans la jeune Amérique. Pour eux, l’adieu est éternel. C’est la dernière fois qu’ils foulent laterre européenne, ils laissentder- rière eux des parents, des amis, des souvenirs; il n’est pas d’homme, en effet, si isole qu’il soit, qui ne quitte sans regret le pays quil’avu naître, car suivant l’énergique expression de Danton : On n’emporte pas la patrie à la semelle de ses bottes. Si tout le luxe et le confort sont réunis poul- ies passagers de première, il faut reconnaître que les progrès réalisés pour adoucir les incon- vénients de la traversée aux émigrants son considérables. A cet égard, la Compagnie Trans- atlantique a multiplié ses efforts. Comme aération, propreté, nourriture, il y a loin des anciens entreponts où l’on parquait les infor- tunés émigrants avec les salles aérées,, d’une élévation suffisante, que possèdent les grands transatlantiques. Mais quels que soient les progrès réalisés, la traversée en commun, dans ces conditions, est toujours pénible et l’amélioralion la plus sen- sible, la plus efficace est encore la diininulion UIORAMA DU CARRE DES EMIGRANTS, AU PANORAMA T H AN S ATLANTIQUE. dans la durée de la traversée. Or, sur ce point, les résultats acquis sont merveilleux. Quand le Péreire effectuait sa traversée en 42 jours en 4867, on s’extasiait et l’on affirmait alors qu’il serait impossible de diminuer la durée du par- cours. Impossible, les ingénieurs ont bien mon- tré qu’il fallait rayer désormais ce mot, quand il s’agit de vitesse. Il y a trois ans, la Normandie ne mettait plus que 8 jours et 6 heures pour parcourir la distance qui sépare le Havre de New-York. La Champagne, aujourd’hui, exécute ce trajet en 7 jours et 12 heures et les puis- santes machines de la Touraine lui permettront sans doute de diminuer encore de quelques heures cette traversée. Plus que toute autre, la Compagnie Trans- atlantique pourrait prendre comme devise : Cito etjucunde, « rapidement et agréablement ». A l’heure actuelle où le goût des voyages se développe de plus en plus, je ne saurais trop conseiller à ceux qui le peuvent, un voyage à New-York et aux chutes du Niagara. C’est à peine un voyage d’un mois, et le temps passé à bord ne sera pas, j’en suis persuadé, un des moins agréables souvenirs de leur voyage, sur- tout s’ils ont eu... beau temps et belle mer. D" P. L.