L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
commandant Renard a pris un grand nom-
bre de vues de ce genre, que l’on retrouve
à TExposilion. Telles sont les vues de la
ville de Senlis, de Compiègne, de Cher-
bourg, une vue des Champs-Elysées, etc.
Les levés topographiques qui les accom-
pagnent, donnent des spécimens curieux
de ce nouveau moyen topographique.
La plus intéressante application de la
photographie instantanée, c’est la pro-
duction extra-rapide des portraits, et,
comme conséquence, la facilité, acquise
aujourd’hui, de photographier les gens
malgré eux. Les appareils de poche et
les appareils à main abondent mainte-
nant dans le commerce de l’optique
photographique. Aussi voit-on, dans les
vitrines des exposants, une interminable
série de ces appareils, qui permettent de
saisir au vol, pour ainsi dire, un paysagej
un monument, un portrait.
L appareil à main tend de plus en plus
à s introduire dans les habitudes des
amateurs de photographie. On peut,
grâce a ces minuscules hislrumenls, opé-
rer instantanément, et, pour ainsi dire,
sans s’arrêter dans sa marche. Il est
possible, en effet, de saisir et de fixer le
portrait d’une personne, sans qu’elle en
soit aucunement prévenue. L’appareil de
poche a un objectif toujours prêt à fonc-
tionner, et une chambre obscure disposée
Exposition de la
Photographie dans
le Palais des Arts libéraux.
de telle sorte que l’opérateur n’ait qu’à
viser l’objet, et à lâcher la détente qui
découvre l’obturateur. C’est un fusil
chargé, toujours prêt à partir, à la volonté
du chasseur.
Les appareils de poche, ou à main, sont
nombreux aujourd’hui ; ce qui ne veut
pas dire qu’ils soient parfaits.
Nous les signalons seulement pour
donner une idée des immenses progrès
de la photographie et de la révolution
qui s’est faite dans cet art, depuis qu’il
est sorti des mains de INiepce et de
Daguerre.
Les agrandissements d’épreuves ne
nous ont présenté rien de particulière-
ment neuf. M. M.olleni expose son appa-
reil, aujourd'hui si généralement répandu,
pour l'agrandissement des épreuves et
des projections, et M. Nadar présente des
spécimens d'agrandissement tout à fait
remarquables.
Une des curiosités qui frappent le plus
les amateurs, c’est la photographie sans
objectif, c’est-à-dire la manière d’oblenir
une photographie à travers un trou d’é-
pingle, sans faire usage d’appareil d’aucun
genre. Le capitaine Colson s’est fait un
nom dans cet ordre si original de travaux.
Il y a, selon cet opérateur, une dimension
de trou qui donne un maximum d’effet,
pour chaque cas particulier. L’adresse de
l’opérateur consiste à reconnaître la gran-
deur précise à donner à l'orifice lumineux,
pour obtenir l’effet dont il s’agit, effet
qui, d’après les épreuves exposées par le
capitaine Colson, n’est paradoxal qu’en
apparence.
(A suivre.) Louis Figuieh.