L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
CLASSE 10
Fortin (Ch.), papetier-imprimeur et fabricant
de fournitures de bureau.
Pauil.hac, fabricant de papier à cigarettes.
Varin (P.), fabricant de papiers à journal,
médaille d’argent à l’Exposition de Paris 1878.
classe i1
Bouasse-Lebel, éditeur-imprimeur-lithogra-
phe en taille douce, médaille d’argent à l’Expo-
sition de Paris 1878.
Parrot (maison Appel), imprimeur-chromoli-
thographe, méd. d’or à l’Expos. de Paris 1878.
classe 12
Audra, photographe amateur, médaille d’ar-
gent à l’Exposition de Paris 1878.
Braun (Gaston), photographe des musées
nationaux, médaille d’or à l’Exposition de
Paris 1878.
Chéri-Rousseau, photographe, médaille d’or
à l’Exposition de Paris 1878.
(â suivre.)
LE PAVILLON DE SIAM
Le roi de Siam, seul exposant de son
royaume, a pourvu à tous les frais d’organisa-
tion et d’installation de la section siamoise, qui
I occupe, à l'extrémité de la rue du Caire, entre
le Japon et l’Égypte, une superficie de plus de
deux cents mètres carrés. Le souverain indo-
chinois a réuni, — dans une galerie à façade
d’ordre composite avec ornements empruntés
aux palais et aux temples de Bangkok, — vête-
ments royaux, palanquins, instruments de
musique, habits d’hommes et de femmes,
paramgs de soie éclatante brodés d’or et d’ar-
gent, défenses d’éléphants, harnais, ouvrages
en ivoire, ustensiles de cuivre, rizfermenté, etc.,
en un mot, tous les produits du pays des
Thaï.
Mais le spécimen le plus curieux et le plus
intéressant de l’industrie siamoise est, sans
contredit, le pavillon isolé qui couvre cent
mètres dans la même rue du Caire, près du
Le Pavillon de Siam au Champ de Mars.
poste de pompiers et en face de l Exposition
indienne.
Figurez-vous un grand kiosque, avec quatre
perrons disposes en angle droit, et double toit
en gradins formé de briques verdâtres dont la
tranche est dorée. Le plafond de celte construc-
tion en bois est de couleur rouge foncé. Cinq
marches recouvertes de sparterie permettent
— ou plutôt permettraient si l’on enlevait les
barrières protectrices -— de pénétrer dans une
vaste salle, où sont installés quelques tables
dorées à deux et à quatre pieds, et de. hauts
tabourets, carrés, disparaissant sous des
housses, mais dont la simplicité luxueuse nous
est révélée par ceux que l’on retrouve dans
l’exposition des Produits divers. Si les pieds de
ccs tabourets dorés sont sculptés, leur surface
supérieure est plate et sans ornement ; des
coussins, brochés et bornés d’or, en dissimulent
la nudité. n
Les quatre portes identiques du kiosque sont
formées par de petites colonnettes d’un travail
aussi élégant que gracieux : c’est une étroite
bande d’étoiles en glaces minuscules et conti-
guës, sur fond vert, encadrée de deux autres
bandes de petits rectangles, rouges et bleus,
alternés, véritable marqueterie multicolore. Les
frontons, en bois sculpté, disparaissent entiè-
rement sous de petites mosaïques, or sur fond
bleu ou rouge : des statuettes de Bouddha
sont placées de chaque côté, dans le bas. Des
feuillages en bois dore fouillés avec beaucoup
d’art et incrustés de losanges verts, rouges et
bleus, forment portique. Les rampes des esca-
liers sont faites de panneaux dorés et ajoures,
représentant des paysages avec personnages,
qui rappellent les meilleures sculptures japo-
naises. Des statuettes, à têtes, mains et pieds
verts et rouges, coiffées de chapeaux coniques,
vêtues de filigrane ou de toile métallique dorée,
levant haut la jambe comme pour une pyrrhi-
que échevelée, couronnent les perrons. Ces dan-
seurs ont les doigts surchargés de bagues
énormes, et de chaque côté de leur bouche gri-
maçante sort une dent extravagante, assez
semblable aux crocs des sangliers.
On serait porté à considérer cette construction
comme une réduction de pagode, ou tout au
moins à lui attribuer un caractère religieux;
ce serait une erreur. C’est simplement le pavillon
où lo roi a l’habitude de prendre le thé, dans
les jardins attenant au palais de Bangkok, sur
les rives de Mé-nan. 11 a été envoyé à l’Expo-
sition, comme spécimen de l’architecture sia-
moise, surchargée d’ornements, de peintures et
desculptures, presque toutes resplendissantes de
l’éclat de l’or dont on les a recouvertes, et
n’ayant qu’un seul défaut, celui de trop SC res-
sembler les uns aux autres.
V.-F. M.