ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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 I/EXPOSTTION DE PARIS lateur, qui est de la plus grande sensibilité, permet de prolonger l’admission de vapeur jusqu’au delà de 70 centièmes de la course du piston. A l’encontre des constructeurs, qui diminuent chaque jour, sous divers prétextes, les dimen- sions des organes des moteurs qu’ils cons- truisent, M. Dujardin s’attache à conserver une construction absolument robuste, assurant la rigidité de tout l’ensemble du moteur, et per- mettant la marche, même sans arrêt, ni de jour ni de nuit, aux vitesses usitées aujour- d’hui. Nous venons de passer en revue les machisne à vapeur genre Gorliss et les machines com- pound, dont les différents types sont réunis dans Je Palais des Machines, et qui mettent sous les yeux des visiteurs les perfectionnements appor- tés depuis vingt ans à ce puissant moteur. On voit, en résumé, que les machines à vapeur sont loin aujourd’hui de pouvoir rentrer dans un type uniforme, et qu’elles diffèrent beau- coup, au contraire, entre elles. Elles diffèrent : 4° Par le mécanisme de la distribution de la vapeur par les tiroirs, lesquels, se manœuvrant aujourd’hui avec une précision mathématique, permettent d’utiliser dans laplus grande mesure possible la détente de la vapeur. De là la machine Gorliss et ses dérivés, c’est-à-dire les machines genre Corliss. 2° Par la réalisation absolue des avantages de la détente de la vapeur au moyen de deux cylindres à vapeur d’inégal volume, com- binés avec un système de tiroirs et 'de régu- lateurs nouveaux. De là les machines dites compound, avec les nombreuses variantes que leur donnent aujourd’hui les constructeurs des divers pays. Nous n’avons parlé encore que des machines compound à deux cylindres; mais dans les machines marines, la détente de la vapeur s’opère dans trois et même dans quatre cylin- dres successifs (machine à triple et à quadruple expansion). C’est ainsi que la machine à vapeur s’est sin- gulièrement perfectionnée depuis l’année 1870, et que l’on réalise aujourd’hui, dans son emploi, une économie inattendue pour la production de la force motrice. Dans les ateliers mécaniques, au lieu de brûler 4 à 5 kilogrammes de houille, comme autrefois, pour obtenir pendant une heure la force d’un cheval-vapeur, on n’en dé- pense aujourd’hui que 700 grammes enmoyenne, à moins que l’on ne veuille produire de très grandes vitesses, ce qui sort des conditions ordinaires de l'industrie. Pour obtenir cette réduction remarquable dans la dépense da combustible, il a fallu mo- difier considérablement les formes de la machine à vapeur; de sorte que l’aspect des machines actuelles diffère beaucoup do celui qu’elles pré- sentaient il y a vingt ans. Les longs bâtis, les tiges prolongées, les volants énormes, les con- denseurs placés sous le sol, quand il s’agit de machines Corliss, les hautes colonnes à double capacité, quand il s’agit de machines compound verticales, tout cela diffère singulièrement des appareils que l’on construisait il y a vingt ans, et cette différence de physionomie n’est point un caprice du constructeur, maisle résultat d’études approfondies et de longues recherches de la part des constructeurs et ingénieurs des deux mondes. Louis Figuier. LA CÉRAMIQUE1 En France, la porcelaine tendre est connue depuis le xvne siècle. La pâte était préparée avec un mélange composé de sable de Fontaine- bleau, salpêtre, sel marin, alun déroché, soude d’Angleterre ou d’Alicante, gypse des carrières de Montmartre, auquel on donnait le nom de /'ritte et que l’on additionnait de marne et de craie. C’était donc une matière artificielle dont la pâte et la couverte étaient fabriquées avec des produits chimiques. Après lefaçonnage, les objets fabriqués étaient cuits en biscuit, c’est-à-dire non émaillés ; puis, par aspersion, ils étaient recouverts d’un vernis, et le biscuit ainsi émaillé était soumis à une seconde cuisson en moufle, c’est-à-dire à petit feu. Cette porcelaine tendre offre au frottement une résistance assez faible, puisque les corps durs la rayent aisément, et la température à laquelle elle est fabriquée est relativement peu élevée. L’intérêt qu’elle présente résille surtout dans la pureté de la couverture et dans la beauté des couleurs qui la décorent, qualités fort recher- chées des amateurs éclairés qui, au point de vue artistique, la considèrent comme bien supérieure à la porcelaine dure. Le kaolin, qui forme la base de la porcelaine dure, ne fut découvert, en Europe, qu’en 1706. C’est une argile blanche à laquelle on associe le feldspath qui agit comme fondant pour lui donner la transparence; la couverte de cette pâte est préparée avec ce même feldspath, et tous ces éléments sont fournis directement par la nature. Rappelons que les couvertes sont des enduits terreux vitrifiables qui, appliqués sur une pâte de porcelaine, lui donnent sa glaçure et son état caractéristique; elles se distinguent des vernis et des émaux par leur dureté ainsi que par leur point de fusion élevé qui est égal ou presque égal au point de cuisson de la pâte. Aussitôt le kaolin connu, de nombreuses usines s’installèrent en Allemagne, en Autriche, en Saxe, dans la Hesse, le Wurtemberg, la Bavière, en Russie, en Espagne, en Italie, en Hollande, en Danemark, en Suisse, en Suède. En France, le kaolin ne fut trouvé qu’en 1765, et ce fut à la manufacture de Sèvres que fut commencée la fabrication de la porcelaine dure. Cette porcelaine est faite de deux éléments : le. kaolin, argileux et infusible; le feldspath, fusi- ble. L’émail provient du feldspath mélangé de quartz. La pâte, transformée en un objet quelconque, est d’abord dégourdie par un petit feu, nommé feu du globe; cet objet est ensuite émaillé, et ces éléments réunis cuisent ensemble à la tempé- rature de 1,600 à 1,800 degrés. La porcelaine dure est translucide, n’est pas rayable par l’acier et, comme finesse et comme usure, elle est supérieure à toutes les faïences et poteries. La réputation universelle dont jouit la porce- laine dure de Sèvres est due à la transparence laiteuse de sa pâte, à, la finesse de son grain, à sa couleur légèrement ambrée, à la limpidité et à la dureté de sa couverture, à la légèreté de ses pièces et à la pureté de leurs formes. De nombreuses usines furent créées en France à partir de 1773 et fabriquaient de la porcelaine blanche que quelques fabricants ornèrent de décorations qui eurent quelque succès. 4. Voir le j>" Jusqu’au commencement de ce siècle, la manufacture de Sèvres a fabriqué concurrem- ment les deux espèces de porcelaine. . A partir de cette époque, elle a abandonné la fabrication de la porcelaine tendre et produit exclusivement de la porcelaine dure. Cependant divers essais ont été tentés pour reprendre la fabrication de la porcelaine tendre, notamment sous l’habile direction deM. Lauth, l’éminent administrateur de la manufacture de 1879 à 1887. M. Lauth est même arrivé à résumer la formule de préparation de cette pâte et, sur ses données, il a fait fabriquer divers types très réussis, qui ont été déposés au. musée céramique de l’établissement. Ces tentatives indiquaient qu’il y avait une lacune à combler dans la fabrication de la por- celaine. Depuis sa découverte, la porcelaine dure avait peu varié en France, au point de vue décoratif ; les seuls progrès réalisés dans ces dernières années avaient été les pâte sur pâte; mais on n’avait pu obtenir ni les fonds demi-grand feu, ni le rouge et le bleu flammés de Chine. Il fallait donc créer une porcelaine nouvelle propre à atteindre ces résultats. C’est vers ce but que M. Lauth a dirigé ses rcch&rches entreprises avec la collaboration de MM. Vogt et Dutailly, et elles ont abouti à la création d’une fabrication spéciale dont le produit a été désigné sous le nom de porcelaine nouvelle. Essentiellement kaolinique, cette porcelaine nouvelle est solide, blanche et transparente et résiste à l’acier. La pâte, d’une grande placidité, remplit toutes les conditions désirables pour le moulage et le modelage; c’est une matière éminemment propre à la décoration et qui, sous ce rapport, présente des avantages nombreux sur la porcelaine ordinaire. En effet, sa propriété de cùire complètement à un feu relativement moins destructeur permet, pour le décor au grand feu, l’emploi d’un cer- tain nombre de couleurs, parmi lesquelles la plupart de celles qui dérivent du cuivre, telles que les rouges qui donnent les flammés et les tons merveilleux si longtemps enviés aux Chinois. Enfin, la composition de la couverte est tell? que les émaux et les fonds de couleur s’y fixent intimement au demi-grand feu et qu’elle peut également recevoir les peintures exécutées avec l’ancienne palette de petit feu. Ce sont là des faits qui ont été constatés par la Commission de perfectionnement de la manu- facture, ainsi que cela résulte du mémoire de son rapporteur, M. du Sartel. La porcelaine nouvelle due à M. Lauth a donc réalisé le progrès cherché : produire une matière qui acquiert toutes les qualités de la porcelaine dure en cuisant à une température moins élevée, de façon à rendre la fabrication plus facile et moins coûteuse, c’est-à-dire supé- rieure, au point de vue industriel surtout, tout en offrant aux décorateurs d’importants et nombreux avantages. Ajoutons que la couverte de la porcelaine nouvelle, blanche, bien glacée et d’ifnc trans- parence parfaite, adhère en couche plus épaisse que la couverte de la porcelaine dure, ce qui donne à Ja porcelaine nouvelle la douceur des pâtes tendres et multiplie les reflets et les jeux de la lumière sous les couleurs et les émaux. L’industrie française a bénéficié la première de cette découverte importante. (A suivre.') A. Dally.