ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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CM CO L’EXPOSITION DE PARIS porte par laquelle il doit entrer; de longues ' files se forment devant chaque entrée. A une heure dix minutes, arrivent les troupes indi- gènes : Annamites, turcos, spahis sénégalais, congolais, etc., sous la conduite d’un sergent de l’infanterie de marine. La foule grossit tou- jours [æs gardes républicains font évacuer l’avenue Marigny, la place de la Concorde et les Champs-Élysées, qui sont occupés par les troupes. A deux heures précises, le Président de la République arrive dans un équipage attelé à la Daumont; il est accompagné de sa maison mili- taire et escorté par un escadron de dragons. Sur tout le parcours, de nombreux cris de « Vive Carnot! » saluent le chef de l’État, qui répond par de gracieux saluts à cette affectueuse ova- tion, et pénètre dans le palais, absolument comble. Les troupes regagnent leurs casernes, au milieu des manifestations de vive sympathie. Les acclamations redoublent à l’intéricui', quand, aux premières notes de la Marseillaise, le chef de l’État paraît sur l’estrade officielle, où prennent place les présidents du Sénat et de la Chambre, tous les ministres, les repré- sentants des grands corps de l’État, les com- mandants de corps d’armée, le résident de Tunisie, le gouverneur de Madagascar, le corps diplomatique en grand costume, les ambassa- Candélabre exécuté par MM. Bapst et Falize POUR LE PRINCE DeMIDOFF. deurs marocains, etc. Le coup d’œil est mer- veilleux et les élégantes toilettes féminines, les brillants uniformes des officiers généraux, se détachant sur les habits noirs, donnent à la salle un aspect des plus solennels, et en même temps des plus démocratiques. L’estrade officielle, — au lieu d’occuper le centreet d’accaparer toute l’attention, commeen 1878, — est dressée en face de la porte d’entrée et n’est qu’un détail dans l’ensemble. Les mi- nistres et les grands dignitaires sont placés au même rang que le Président de la République. Dans la tribune latérale de droite, qui fait suite à l’estrade, on remarque Mme Carnot, entourée des femmes des ministres. Un peu plus loin, Osman-Gassi et sa cour, en costume de soie orange. Tous les regards sont fixés vers la grande scène qui a été élevée pour l’exécution de ï’Ode triomphale de M"e Holmès, et c’est à peine si l’on écoute la Marche héroïque de Saint-Saëns, qu’enlève magistralement un orchestre de 800 exécutants, placés sous la direction de M. Garcin, chef d’orchestre des concerts du Conservatoire. Les rideaux de la scène s’écar- tent ; on aperçoit le splendide décor, éclairé cette fois par la lumière du jour, savamment ménagée, de sorte que le fond soit radieux de clarté. De chaque côté de l’amphithéâtre sont rangées les bannières de toutes les sections. Rien de plus imposant que cette immense foule, de- bout, respectueuse et enthousiaste, acclamant le chef de l’État. Après la Marseillaise, l’orchestre, recruté parmi les plus habiles professeurs de Paris, auxquels on a adjoint les musiques de la garde républicaine et de l’artillerie, les chœurs de l’Opéra, de TOpéra-Comique, les sociétés cho- rales, etc., exécute Y Hymne triomphal de Berlioz. (A suivre.) V.-F. M.