ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 315 force constante, au moyen du remontoir d'égalité de Lepaute, qui se compose, comme on le sait, d’un chariot d’acier pi votant, à centre commun, avec la roue d'échappement, et portant une roue qui s’appuie sur le pignon de l’arbre de ladite roue d’cchappemcnt, qu’il entraîne par son poids. Il est remonte après chaque trois vibrations du balancier par T intermédiaire des rauages actionnés par le poids moteur. L'entraînement des aiguilles se fait d’une manière presque constante; ce qui n’arrive pas d’ordinaire avec les horloges à remontoir d’égalité, qui ne fonctionnent généralement que chaque 10 secondes, grâce au mécanisme à détente que l'on voit auprès du volant, à ailes d’aluminium, et qui modère l’entraînement. Le remontoir des poids moteurs s’opère au moyer d’un pignon calé sur l’arbre, et agissant, à l’aide d’une roue satellite, sur la roue de remontoir dentée intérieurement, laquelle en- traîne le cylindre, sur lequel est enroulée la corde du poids. Cette ingénieuse disposition permet d’effectuer le remontage, sans altérer en quoi que ce soit 1 ac- tion du poids moteur. L’horloge de M. Le- paule fils est mise à profit pour distribuer I heure au grand cadran élec- trique du Dôme central, et à un certain nombre d’autres horloges de l’Ex- position. A cet effet, un distributeur électrique, qui est établi -au-dessous du volant et muni d’un déclenchement, envoie, chaque 30 secondes, le courant au grand cadran électrique du Dôme cen- tral, et, chaque heure, un courant synchronisa- teur à d’autres horloges. Le dispositif adopté pour obtenir ce résultat est très simple, et offre toutes les garanties désirables do bon perfec- tionnement, par suite de la coupure très nette des courants, de réduire autant qu’on le veut la Le balancier compensateur, dont la longueur cl la puissance sont en rapport avec los grandes proportions de colle horloge, pèse 120 kilos. Sa longueur théorique est de 1,743. L’ééhappe- ment à chevilles a été construit dans les propor- tions et avec tous les soins recommandés par Henry Lepaute, son inventeur, appareil qui est aujourd’hui d’un usage universel dans l’horlo- gerie. On sait que Lepaute père était le contem- porain et le rival de Beaumarchais, non dans l’art dramatique, mais dans 1 horlogerie. Une ingénieuse disposition assure le synchro- nisme de cette horloge avec l'heure municipale. A cet effet, un balancier additionnel oscillant avec lepremier, et soutenu par le rouage à roues satellites, qui le fait monter ou descendre suivant que l’horloge est en avance ou en retard sur l’heure de l’Observatoire de Paris, assure sa synchronisation avec l'heure municipale. Un déclencïienient électrique s'opère, à chaque heure, dans Je rouage différentiel, grâce au qui permet durée de fermeture des circuits courant envoyé par le régulateur type placé à l’Observatoire, et un dispositif spécial, relié à la conduite des aiguilles de l’horloge, détermine l’ascension ou la descente du balancier addi- tionnel, de manière à corriger les différences, si toutefois il venait à s’en produire. La sphère céleste qui surmonte cette belle machine, inclinée suivant l’axe du monde et faisant sa rotation en un jour, indique, à tout instant, l’heure des différents points du globe, et couronne heureusement l’édifice. Louis Figuier. LES AFFICHES INTERNATIONALES Les affiches internationales dont nous avons réuni la collection, sont une des curiosités de l’Exposition ; elles égayent de leurs tons multi- Paris. La grande Horloge de la Ville de colores les interminables palissades qui tiennent lieu d’horizon aux voyageurs du chemin de fer Decauville, elles sont la note piquante du voyage et exercent les facultés idiomatiques des visiteurs polyglottes. Tout d’abord, aux premiers jours de l’Exposition, ce n’était qu’un avis destiné à- prévenir les accidents, la voie étant forcément resserrée entre les arbres des contre-allées du quai d’Orsay : cet avis, d’abord placardé en français, fut traduit ensuite en an- glais, en italien et en espagnol ; puis, le nombre des étrangers augmentant sans cesse, il devint utile d’apposer de nouveaux placards repro- duisant la phrase traditionnelle en russe, en danois, en suédois, en norvégien, en flamand, etc. Le public s’amusait de ce thème reproduit en quinze langues différentes, et en suivait l’ex- tension avec tant de plaisir qu’on crut devoir ajouter de nouvelles affiches arabes, roumaines, grecques, turques, chinoises... on en fitimprimer en langues si élrani/ères, nous dirions presque si étranges, qu’il devint urgent d’indiquer au bas, afin que nul n’en ignorât, à quel idiome appartenaient les vocables bizarres qu’on venait, de lire. En voici une en provençale : Bràvi gènt!... pour la rédaction de laquelle on s’est adressé au poète Mistral ; en voici une autre en rébus que nos lecteurs n’auront pas grand’peine à de- viner, l’explication de ce rébus se trouvant là en toutes les langues du globe. Je soupçonne fort que celle-là est due à l'imagination de VOEdipe de l’Exposition. Vous connaissez VOEdipe? De- puis bien des années son nom figure chaque semaine dans le Monde illustré, en tète de la rubrique : Solution du dernier rébus, et accompagné de la glorieuse mention (II. G.). L’Œdipe du Mans est, je vous l’assure, une des curiosités de l’Exposition : il a réuni au pavil- lon de la presse coloniale une innombrable collection de rébus sur lesquels se sont exer- cées les facultés divinatoires de plus d’un prince annamite ou cambodgien, de plus d’un haut personnage javanais ou sénégalien. Non pas que personne songe à lutter avec l’Œdipe : mais, dans son. amour pour son art, il se plaît à s’entourer de grimoires imagés, indé- chiffrables hiéroglyphes pour les simples mor- tels, lectures courantes pour lui-même : c’est une sorte de fanatique, un Aïssaoua du rébus. On s’est heurté dans la rédaction de ces affi- ches à une difficulté assez coûteuse : la typo- graphie. parisienne pos- sède sans doute des caractères de tous gen- res, mais d’un format restreint et l’on doit penser que les carac- tères d’affiche persans, annamites, chinois, ara- bes, ne sont pas com- muns à Paris. Pour l’hébreu, le russe, le volapuk, cela se ren- contre encore; mais il a fallu faire fondre spé- cialement différents au- tres types qui étaient demeurés introuvables; même, je crois bien que la série n’est pas complète à l’heure actuelle, et qu’elle ne sera définitivement close qu’après dernière affiche en langue de laquelle les cellistes les été consultés et dont les copiés au collège des Irlandais... O Parisiens, que de mal on se donne pour vous distraire! Outre le côté plaisant, cette orgie d’affiches a eu son côté utile; on n’a pas eu à constater pendant toute la durée de l’Exposition un seul accident de voyageur... et le petit Decauville en a transporté près de quatre millions ! 1 apposition d’une celtique, au sujet plus savants ont caractères seront LA MÉDAILLE DE L'EXPOSITION La médaille que nous reproduisons, et qui a été frappée pour être distribuée aux exposants récompensés, est de M. Louis Bottée. C est en