L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
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force constante, au moyen du remontoir d'égalité
de Lepaute, qui se compose, comme on le sait,
d’un chariot d’acier pi votant, à centre commun,
avec la roue d'échappement, et portant une
roue qui s’appuie sur le pignon de l’arbre de
ladite roue d’cchappemcnt, qu’il entraîne par
son poids. Il est remonte après chaque trois
vibrations du balancier par T intermédiaire des
rauages actionnés par le poids moteur.
L'entraînement des aiguilles se fait d’une
manière presque constante; ce qui n’arrive pas
d’ordinaire avec les horloges à remontoir
d’égalité, qui ne fonctionnent généralement que
chaque 10 secondes, grâce au mécanisme à
détente que l'on voit auprès du volant, à ailes
d’aluminium, et qui modère l’entraînement.
Le remontoir des poids moteurs s’opère au
moyer d’un pignon calé sur l’arbre, et agissant,
à l’aide d’une roue satellite, sur la roue de
remontoir dentée intérieurement, laquelle en-
traîne le cylindre, sur
lequel est enroulée la
corde du poids. Cette
ingénieuse disposition
permet d’effectuer le
remontage, sans altérer
en quoi que ce soit 1 ac-
tion du poids moteur.
L’horloge de M. Le-
paule fils est mise à profit
pour distribuer I heure
au grand cadran élec-
trique du Dôme central,
et à un certain nombre
d’autres horloges de l’Ex-
position. A cet effet, un
distributeur électrique,
qui est établi -au-dessous
du volant et muni d’un
déclenchement, envoie,
chaque 30 secondes, le
courant au grand cadran
électrique du Dôme cen-
tral, et, chaque heure,
un courant synchronisa-
teur à d’autres horloges.
Le dispositif adopté
pour obtenir ce résultat
est très simple, et offre
toutes les garanties
désirables do bon perfec-
tionnement, par suite de
la coupure très nette des
courants,
de réduire autant qu’on
le veut la
Le balancier compensateur, dont la longueur
cl la puissance sont en rapport avec los grandes
proportions de colle horloge, pèse 120 kilos. Sa
longueur théorique est de 1,743. L’ééhappe-
ment à chevilles a été construit dans les propor-
tions et avec tous les soins recommandés par
Henry Lepaute, son inventeur, appareil qui est
aujourd’hui d’un usage universel dans l’horlo-
gerie. On sait que Lepaute père était le contem-
porain et le rival de Beaumarchais, non dans
l’art dramatique, mais dans 1 horlogerie.
Une ingénieuse disposition assure le synchro-
nisme de cette horloge avec l'heure municipale.
A cet effet, un balancier additionnel oscillant
avec lepremier, et soutenu par le rouage à roues
satellites, qui le fait monter ou descendre suivant
que l’horloge est en avance ou en retard sur
l’heure de l’Observatoire de Paris, assure sa
synchronisation avec l'heure municipale. Un
déclencïienient électrique s'opère, à chaque
heure, dans Je rouage différentiel, grâce au
qui permet
durée de fermeture des circuits
courant envoyé par le régulateur type placé à
l’Observatoire, et un dispositif spécial, relié à la
conduite des aiguilles de l’horloge, détermine
l’ascension ou la descente du balancier addi-
tionnel, de manière à corriger les différences,
si toutefois il venait à s’en produire.
La sphère céleste qui surmonte cette belle
machine, inclinée suivant l’axe du monde et
faisant sa rotation en un jour, indique, à tout
instant, l’heure des différents points du globe,
et couronne heureusement l’édifice.
Louis Figuier.
LES AFFICHES INTERNATIONALES
Les affiches internationales dont nous avons
réuni la collection, sont une des curiosités de
l’Exposition ; elles égayent de leurs tons multi-
Paris.
La grande Horloge de la Ville de
colores les interminables palissades qui tiennent
lieu d’horizon aux voyageurs du chemin de fer
Decauville, elles sont la note piquante du
voyage et exercent les facultés idiomatiques
des visiteurs polyglottes. Tout d’abord, aux
premiers jours de l’Exposition, ce n’était qu’un
avis destiné à- prévenir les accidents, la voie
étant forcément resserrée entre les arbres des
contre-allées du quai d’Orsay : cet avis, d’abord
placardé en français, fut traduit ensuite en an-
glais, en italien et en espagnol ; puis, le nombre
des étrangers augmentant sans cesse, il devint
utile d’apposer de nouveaux placards repro-
duisant la phrase traditionnelle en russe, en
danois, en suédois, en norvégien, en flamand, etc.
Le public s’amusait de ce thème reproduit en
quinze langues différentes, et en suivait l’ex-
tension avec tant de plaisir qu’on crut devoir
ajouter de nouvelles affiches arabes, roumaines,
grecques, turques, chinoises... on en fitimprimer
en langues si élrani/ères, nous dirions presque
si étranges, qu’il devint urgent d’indiquer au
bas, afin que nul n’en ignorât, à quel idiome
appartenaient les vocables bizarres qu’on venait,
de lire.
En voici une en provençale : Bràvi gènt!...
pour la rédaction de laquelle on s’est adressé
au poète Mistral ; en voici une autre en rébus
que nos lecteurs n’auront pas grand’peine à de-
viner, l’explication de ce rébus se trouvant là
en toutes les langues du globe. Je soupçonne fort
que celle-là est due à l'imagination de VOEdipe
de l’Exposition. Vous connaissez VOEdipe? De-
puis bien des années son nom figure chaque
semaine dans le Monde illustré, en tète de
la rubrique : Solution du dernier rébus, et
accompagné de la glorieuse mention (II. G.).
L’Œdipe du Mans est, je vous l’assure, une des
curiosités de l’Exposition : il a réuni au pavil-
lon de la presse coloniale une innombrable
collection de rébus sur lesquels se sont exer-
cées les facultés
divinatoires de plus d’un
prince annamite ou
cambodgien, de plus
d’un haut personnage
javanais ou sénégalien.
Non pas que personne
songe à lutter avec
l’Œdipe : mais, dans son.
amour pour son art, il
se plaît à s’entourer de
grimoires imagés, indé-
chiffrables hiéroglyphes
pour les simples mor-
tels, lectures courantes
pour lui-même : c’est
une sorte de fanatique,
un Aïssaoua du rébus.
On s’est heurté dans
la rédaction de ces affi-
ches à une difficulté
assez coûteuse : la typo-
graphie. parisienne pos-
sède sans doute des
caractères de tous gen-
res, mais d’un format
restreint et l’on doit
penser que les carac-
tères d’affiche persans,
annamites, chinois, ara-
bes, ne sont pas com-
muns à Paris. Pour
l’hébreu, le russe, le
volapuk, cela se ren-
contre encore; mais il
a fallu faire fondre spé-
cialement différents au-
tres types qui étaient demeurés introuvables;
même, je crois bien que la série n’est pas
complète à l’heure actuelle, et qu’elle ne sera
définitivement close qu’après
dernière affiche en langue
de laquelle les cellistes les
été consultés et dont les
copiés au collège des Irlandais... O Parisiens,
que de mal on se donne pour vous distraire!
Outre le côté plaisant, cette orgie d’affiches
a eu son côté utile; on n’a pas eu à constater
pendant toute la durée de l’Exposition un seul
accident de voyageur... et le petit Decauville
en a transporté près de quatre millions !
1 apposition d’une
celtique, au sujet
plus savants ont
caractères seront
LA MÉDAILLE DE L'EXPOSITION
La médaille que nous reproduisons, et qui a
été frappée pour être distribuée aux exposants
récompensés, est de M. Louis Bottée. C est en