L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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C'*l
L’EXPOSITION DE PARTS
tribue sur autant de fils, pour les faire parvenir
à la ligne à desservir.
Le télégraphe Baudot est né de la nécessité
d’accroître le nombre des dépêches expédiées
dans un même temps. Quelle que fût leur habi-
leté, les employés des télégraphes ne pouvaient
suffire au nombre croissant des dépêches qui
résultait de l’abaissement des tarifs. On aurait
pu, pour répondre à cette excessive augmenta-
tion de travail, multiplier, sur les lignes les
plus encombrées, le nombre des fils et celui
des employés. C’est ce que l’on fit d’abord.
Mais ce moyen, qui peut être mis en pratique
avec avantage sur les lignes d'un faible par-
cours, n’était plus possible pour les lignes de
très longue étendue; car l’installation d’un nom-
bre considérable de fils nouveaux sur de très
grands parcours aurait amené des dépenses
bien au-dessus des recettes de la ligne.
Il a donc fallu chercher une autre solution
à cette difficulté, et, en conservant un petit
nombre de fils, accroître la capacité de trans-
mission des appareils.
Une dizaine d’appareils, tous excellents et
ne se distinguant que par des avantages rela-
tifs, ont été mis en service, depuis dix ans,
pour transmettre plusieurs dépêches sur un
même fil.
L’appareil Meyer donna le premier des ré-
sultats irréprochables, et il fonctionne encore
dans un certain nombre de postes à l’étran-
ger et en France. Mais la mort de l'inven-
teur empêcha que ce système fût porté à sa
perfection, et c’est un télégraphiste français,
M. Baudot, qui a fini par construire l’appareil
merveilleux qui porte son nom.
L’appareil Baudot non seulement utilise le
travail de plusieurs employés se succédant
dans la même ligne, mais encore il imprime les
dépêches.
On peut, en effet, définir le télégraphe Baudot
« un télégraphe qui transmet à distance, et par
un seul fil, le travail de quatre ou six employés,
manipulant à la fois quatre ou six claviers al-
phabétiques distincts, et qui permet de rece-
voir quatre ou six dépêches s’imprimant a l’ar-
rivée, en caractères typographiques, sur des
bandes de papier que l’on fait parvenir à desti-
nation. »
L’appareil Baudot comprend cinq parties prin-
cipales, distinctes, qui se décomposent ainsi :
Fig. 2. — Un poste du télégr ■. phe multiple Baudot, au bureau central des télégraphes de la rue de Grenelle
1° Le transmetteur, ou manipulateur, vérita-
ble clavier à cinq touches, qui, grâce à l’expédi-
tion de courants de la pile, tantôt positifs,
tantôt négatifs, permet d’envoyer au poste ré-
cepteur les diverses combinaisons de courants
répondant à des signaux de l'alphabet Morse;
2“ Le récepteur, qui enregistre les émissions
de courants du manipulateur correspondant,
en agissant sur les armatures d’électro-ai-
mants ;
3° Le distributeur, qui établit la concordance
des communications entre les différents mani-
pulateurs et les récepteurs correspondants,
ainsi qu’entre les touches des manipulateurs
transmetteurs et des électro-aimants récep-
teurs ;
4° L'imprimeur, qui recueille la combinai-
son reçue par les électro-récepteurs, el la tra-
duit par l’impression de la lettre, du chiffre
ou du signe correspondant.
Ce système étant fondé sur le synchronisme
absolu de la rotation des deux axes, il faut
maintenir leur synchronisme. C’est ce que réa-
lise le régulateur métallique adopté par M. Bau-
dot.
Dans ses premiers appareils, M. Baudot se
servait du régulateur hélicoïdal, c’est-à-dire du
même organe métallique adopté par M. Hughes,
dans son télégraphe imprimeur, et qui se com-
pose d’une hélice métallique animée d’un mou-
vement constant sur son axe, et servant à as-
surer l’isochronisme des mouvements dans les
deux appareils de départ et d’arrivée. Mais,
depuis deux ans, M. Baudot a remplacé le régu-
lateur hélicoïdal horizontal par un régulateur
nouveau, disposé verticalement. Ce régulateur
ligure dans tous les appareils Baudot de l’Expo-
sition actuelle. Nous n’en entreprendrons pas la
description, que nous avons donnée avec détail,
dans notre dernière Année scientifique.
Nous n’entreprendrons pas davantage la. des-
cription méthodique et d’ensemble du télégraphe
multiple Baudot. 11 faudrait des pages entières
et <lc nombreux dessins pour en donner une
idée fidèle. Bornons-nous à dire que ce système
est venu réaliser, dans la transmission des dé-
pêches, une rapidité inconnue jusqu’à cejour.
Avec les appareils télégraphiques actuelle-
ment en usage, on obtient, par heure, les ren-
dements suivants :
Morse simple, de 400 à 500 mots; en double
[duplex), <le 800 à 1,000 mots.
Hughes simple, de 900 à 1,000 mots; en dou-
ble (duplex), de 1,800 à 2,000 mots.
Wheastone simple de 2,000, à 2,200; en dou-
ble (duplex), de 2,600 à 3,000 mots.
Baudot simple, 1,500 mots, et en duplex sim -
ple 3,000 mots.
Le télégraphe multiple Baudot, qui imprime,
comme l’appareil Hughes, les dépêches en carac-