L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
vent à envoyer le courant dans les fils télégra-
phiques.
Les piles employées par l’administration fran-
çaise des télégraphes sont la pileCallaud, pour le
service des grandes lignes, et la pile Léclanché,
pourlesétnissions de courant de faible extrémité.
Au siège de l’administration des lignes télé-
graphiques situé rue de Grenelle, il existe une
immense salle, dite des dix mille elements, où
dix. mille elements de la pile Callaud sont, en
effet, réunis pour desservir les fils de tout notre
réseau. Ce sont des flacons de cristal de grande
dimension, contenant la dissolution de sulfate
de cuivre et les deux métaux réagissants.
La pile Leclaiiché est la seule en usage pour
les téléphones, ctles grandes Compagnies de che-
mins de fer français s’en servent pour actionner
les appareils desécurité, assez nombreux aujour
d’hui, qui sont actipnnésparle courant électrique.
Pour les téléphones, leur emploi est beaucoup
plus borné.
Quand la pile Léclanché est inactive, les matiè-
res qui la composent ne se consommentpas. On
peut donc,en empôchantl’évaporationduliquidc,
s’en servir pendant plusieurs mois, sansluifaire
subir aucune manipulation et sans qu’elle perde
de sa force. C’est ce qui l’a fait proférer à la
pile de Daniel), toutes les fois qu’on n'a pas le
moyen de la surveiller, ou s'il s’agit de fils
qui ne fonctionnent pas d’une manière continue.
Tel est le cas du téléphone et des sonneries
électriques. Aussi la pile Léclanché est-elle
aujourd’hui presque la seule en usage pour ces
lieux applications spéciales.
Mais pour la télégraphie, la pile Léclanché
n’est bonne que si on la limite à des lignes de
peu de longueur.
Entrons maintenant dans le pavillon propre-
ment dit. C’est une sorte de grand salon, d’une
décoration artistique. Au milieu, se dresse une
colonne en caoutchouc durci, surmontée d’une
sphère dorée, qui a été exécutée sous les plans
de M. Clérac. Tout autour du haut de la salle,
on a inscrit, dans une série de cartouches, les
noms des savants qui ont le plus contribué au
développement de l’art télégraphique.
Sur des tables disposées au milieu et sur les
côtés, on remarque :
■1° L’appareil Morse, d’un usage universel en
Europe.
2° L'appareil Hughes, qui imprime la dé-
Fig- i. — Bureau pneumatique de la place de la Bourse, a Paris.
pèche, non en signes de convention, comme l’ap-
pareil Morse, mais en lettres d’imprimerie.
3» L’appareil Meyer, qui a réalisé le premier
les transmissions de plusieurs dépêches sur le
môme fil.
40 L’appareil Baudot, véritable merveille de
rapidité, qui expédie à la fois 5 à 6 dépêches
provenant d’autant d'employés transmetteurs,
travaillant stirlo même fil.
5° L’appareil Munie, simplification du précé-
dent.
6o Le télégraphe électro-acoustique de M. Mcr-
cadié, directeur des études à l’École poly-
technique, qui applique les vibrations sonores
d’un diapason à remplacer le distributeur de
l’appareil Baudot; ce qui réduit considérable-
ment le mécanisme dudit appareil.
Signalons encore des appareils très intéres- ,
sants de mesure électrique, consistant dans la
construction d’une ligne artificielle de telégra- I
pliie, de la longueur désirable; ainsi qu’une col-
lection des livres relatifs à la télégraphie, de cours
d’écoles professionnelles, d’albums, d’appareils
et de tous les documents administratifs concer-
nant la télégraphie.
Contre les murs, à droite, sont placés des
spécimens de câbles provenant de l’usine de la
Seyne.
De tous côtés se trouvent placés des tableaux
graphiques et statistiques, des aquarelles et des
cartes, qui sont d’un grand intérêt.
Ou jettera un coup d’œil sur un poste Morse
à 4 directions, et sur un poste à cadran pour
les avertissements à donner pendant le passage
des bateaux dans les écluses. On examinera
enfin une collection d’objets concernant la fabri-
cation des timbres-poste et des valeurs fidu-
ciaires, postales et télégraphiques.
Ce n’est pas ici le lieu d’étudier à fond les
appareils réunis dans !e Pavillon des Postes et
i Télégraphes, et qui embrassent la presque totu-
| lité de ce service, tant dans le passé que dans
le présent. Nousne pouvons que signaler ce qui
a marqué un progrès dans l’art télégraphique
depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire depuis
l’Exposition de 1878, ainsi que les appareils
auxquels un grand avenir paraît réservé.
A ce litre, nous ne pouvons guère considérer
ici que l’appareil Baudot, pour les transmis-
sions multiples, et les systèmes nouveaux qui
se présentent avec l’ambition de remplacer l’ap-
pareil Baudot, en obtenant le même résultat
par des moyens mécaniques plus simples.
Nous représentons, dans la ligure 2, un poste
de télégraphe multiple Baudot. On voit, au pre-
mier plan, quatre employés expédiant sur un
même fil quatre dépêches à la fois, et un cin-
quième employé surveillant le jeu du distri-
buteur, c’est-à-dire l’appareil qui reçoit les
quatre dépêches dos quatre employés, et les dis-