ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 459 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE PARIS vent à envoyer le courant dans les fils télégra- phiques. Les piles employées par l’administration fran- çaise des télégraphes sont la pileCallaud, pour le service des grandes lignes, et la pile Léclanché, pourlesétnissions de courant de faible extrémité. Au siège de l’administration des lignes télé- graphiques situé rue de Grenelle, il existe une immense salle, dite des dix mille elements, où dix. mille elements de la pile Callaud sont, en effet, réunis pour desservir les fils de tout notre réseau. Ce sont des flacons de cristal de grande dimension, contenant la dissolution de sulfate de cuivre et les deux métaux réagissants. La pile Leclaiiché est la seule en usage pour les téléphones, ctles grandes Compagnies de che- mins de fer français s’en servent pour actionner les appareils desécurité, assez nombreux aujour d’hui, qui sont actipnnésparle courant électrique. Pour les téléphones, leur emploi est beaucoup plus borné. Quand la pile Léclanché est inactive, les matiè- res qui la composent ne se consommentpas. On peut donc,en empôchantl’évaporationduliquidc, s’en servir pendant plusieurs mois, sansluifaire subir aucune manipulation et sans qu’elle perde de sa force. C’est ce qui l’a fait proférer à la pile de Daniel), toutes les fois qu’on n'a pas le moyen de la surveiller, ou s'il s’agit de fils qui ne fonctionnent pas d’une manière continue. Tel est le cas du téléphone et des sonneries électriques. Aussi la pile Léclanché est-elle aujourd’hui presque la seule en usage pour ces lieux applications spéciales. Mais pour la télégraphie, la pile Léclanché n’est bonne que si on la limite à des lignes de peu de longueur. Entrons maintenant dans le pavillon propre- ment dit. C’est une sorte de grand salon, d’une décoration artistique. Au milieu, se dresse une colonne en caoutchouc durci, surmontée d’une sphère dorée, qui a été exécutée sous les plans de M. Clérac. Tout autour du haut de la salle, on a inscrit, dans une série de cartouches, les noms des savants qui ont le plus contribué au développement de l’art télégraphique. Sur des tables disposées au milieu et sur les côtés, on remarque : ■1° L’appareil Morse, d’un usage universel en Europe. 2° L'appareil Hughes, qui imprime la dé- Fig- i. — Bureau pneumatique de la place de la Bourse, a Paris. pèche, non en signes de convention, comme l’ap- pareil Morse, mais en lettres d’imprimerie. 3» L’appareil Meyer, qui a réalisé le premier les transmissions de plusieurs dépêches sur le môme fil. 40 L’appareil Baudot, véritable merveille de rapidité, qui expédie à la fois 5 à 6 dépêches provenant d’autant d'employés transmetteurs, travaillant stirlo même fil. 5° L’appareil Munie, simplification du précé- dent. 6o Le télégraphe électro-acoustique de M. Mcr- cadié, directeur des études à l’École poly- technique, qui applique les vibrations sonores d’un diapason à remplacer le distributeur de l’appareil Baudot; ce qui réduit considérable- ment le mécanisme dudit appareil. Signalons encore des appareils très intéres- , sants de mesure électrique, consistant dans la construction d’une ligne artificielle de telégra- I pliie, de la longueur désirable; ainsi qu’une col- lection des livres relatifs à la télégraphie, de cours d’écoles professionnelles, d’albums, d’appareils et de tous les documents administratifs concer- nant la télégraphie. Contre les murs, à droite, sont placés des spécimens de câbles provenant de l’usine de la Seyne. De tous côtés se trouvent placés des tableaux graphiques et statistiques, des aquarelles et des cartes, qui sont d’un grand intérêt. Ou jettera un coup d’œil sur un poste Morse à 4 directions, et sur un poste à cadran pour les avertissements à donner pendant le passage des bateaux dans les écluses. On examinera enfin une collection d’objets concernant la fabri- cation des timbres-poste et des valeurs fidu- ciaires, postales et télégraphiques. Ce n’est pas ici le lieu d’étudier à fond les appareils réunis dans !e Pavillon des Postes et i Télégraphes, et qui embrassent la presque totu- | lité de ce service, tant dans le passé que dans le présent. Nousne pouvons que signaler ce qui a marqué un progrès dans l’art télégraphique depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire depuis l’Exposition de 1878, ainsi que les appareils auxquels un grand avenir paraît réservé. A ce litre, nous ne pouvons guère considérer ici que l’appareil Baudot, pour les transmis- sions multiples, et les systèmes nouveaux qui se présentent avec l’ambition de remplacer l’ap- pareil Baudot, en obtenant le même résultat par des moyens mécaniques plus simples. Nous représentons, dans la ligure 2, un poste de télégraphe multiple Baudot. On voit, au pre- mier plan, quatre employés expédiant sur un même fil quatre dépêches à la fois, et un cin- quième employé surveillant le jeu du distri- buteur, c’est-à-dire l’appareil qui reçoit les quatre dépêches dos quatre employés, et les dis-