ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 459 Forrige Næste
38 L’EXPOSITION DE PARIS quera une série de casques qui provient du Musée (Fartillerie; — la riche collection Meissonier, comprenant, entre autres ob- jets, une tenue complète du l01' régiment de cuirassiers sous Napoléon Ier, avec le harnachement paqueté; — la cuirasse du carabinier Fauveau, tué à Waterloo, cuirasse dans le plastron et dans le dos de laquelle un boulet a fait emportc-pièce ; elle appartient à M. le colonel de Lichten- stein ;— i‘uniforme complet du colonel du 7'’ hussards, provenant du général de Marbot, qui commanda le régiment en 1814 et 1815; — laveste rouge,doublée d’une cotte de mailles, portée par le général Edouard de Colbert, alors qu’il était adjudant-major aux mameluks de la garde. Parmi les armes, le sabre donné par le général Bonaparte au capitaine Arrighi après le combat de Salehieh, et l’épée d’honneur offerte au même par les offi- ciers, sous-officiers et soldats du 1er dra- gons, qu’il commandait à Wertingen où il fut grièvement blessé ; le sabre du général Wal I lier, chef de la cavalerie de la garde impériale ; l’épée de Pajol, le héros de Montereau; le sabre, le portefeuille, la cuirasse du colonel Grandjean, du 2e cuirassiers (les doux pièces do la cuirasse sont trouées par un éclat d’obus, reçu à Waterloo) ; les pistolets donnés par Mourad-Bey à Edouard de Colbert ; ceux que Bonaparte envoya à Auguste de Colli- gny, blessé au siège de Saint-Jean-d’Acre, on y joignant un billet qui se terminait ainsi : « Certain que personne n’en fera meilleur usage. » Enfin, l’étendard de Languedoc-Dragons (6° chasseurs), et celui du 10e hussards, rapporté de Russie en 1814. Pour visiter l’exposition de l’artillerie cl. du génie, il faut, comme je l’ai dit, redescendre au rez-de-chaussée, où les salles F et I) sont respectivement consa- crées à ces deux catégories. Sur destables contre les murs et au centre de la salle F, sont placés les petits modèles du Musée d’artillerie qui permettent de suivre l’his- toire complète du matériel. Au mur sont appliqués des dessins représentant les uniformes successifs de l’artillerie et quelques portraits ou souvenirs de per- sonnages ayant appartenu à cette arme : Gribeauval, le créateur de l’artillerie de campagne; Songis, premier inspecteur général de l’artillerie sous Napoléon Ier ; Éblé, le héros à jamais illustre de la Béré- sina; le maréchal de Laurislon, qui com- manda la grande batterie de Wagram ; la Riboisière, qui succéda à Songis comme premier inspecteur général, ancien ami de Napoléon Bonaparte au régiment d’ar- tillerie de la Fère, type d’honneur, do loy auté et de probité. Un tableau peint par Gros représente le général le matin de la j bataille de la Moskowa, au moment où il fait ses adieux à son fils, lieutenant de carabiniers, qui allait être tué en chargeant avec son régiment ; le général Foy, officier d’artillerie distingué avant d’être un gé- néral renommé et un orateur politique incomparable ; M. le colonel de Salles, commandant le 5e chasseurs, a prêté, pour l’Exposition, le buste du maréchal Valée, un grand nombre d’objets lui ayant appar- tenu et un tableau d’Horace Vernet qui le représente faisant visiter la brèche do Constantine au duc de Nemours. Le maré- chal Valée compte à la fois dans la période du premier empire, pendant laquelle il s’illustra cri concourant à la prise des places de l’Aragon, sous les ordres de Suchet, et clans la période plus moderne comme gouverneur général de l’Algérie. En somme, la salle do l’artillerie et celle du génie, qui vient après, sont moins riches que les autres en personnages marquants. Au milieu d’un panneau se trouve 1 éten- dard de l’artillerie do la garde impériale, avec cette inscription : « Vienne, Berlin, Madrid, Milan, Moscou, Varsovie, le Caire. » Le corps des canonniers séden- taires de Lille, illustre depuis le bombar- dement de cette ville en 1792, a envoyé les portraits d'un certain nombre de ses commandants et des pièces relatives à son organisation ainsi qu’à scs services. Le milieu de la salle D, affectée au gé- nie, est occupé par les plans en relief d’un certain nombre de nos places fortes, telles qu’elles étaient il y a quarante ans, avant d’avoir subi les transformations modernes, et par de petits plans en relief représentant des épisodes supposés de la guerre de siège. Comme illustrations mi- litaires, le génie présente Vauban, le pre- mier des ingénieurs de tous les temps et de tous les pays; Evrard, son prédé- cesseur; de Cormontaigne, son meilleur élève; le maréchal Vaillant; le général Bizot, tué au siège de Sébastopol ; Monta- lembert, qui proposa, dès la lin du xvni0 siècle, le système do fortifications aujourd’hui généralement adopté, et qui est un exemple remarquable des persécu- tions que font subir aux innovateurs les partisans opiniâtres de la routine. Au rez-de-chaussée du pavillon se trouve encore la salle E, consacrée aux armes de l’Extrême-Orient et dans laquelle on admire surtout les superbes collections de sabres japonais do MM. Montefiore, Gonse, etc. Si maintenant nous montons à l’étage, il nous faudra encore visiter la salle P, affectée au service géographique, dans laquelle on a réuni les cartes établies en France avant la carte « dite do l’état-ma- jor » ; la salle Q, consacrée aux autogra- phes de nos hommes de guerre et aux ouvrages rares traitant des ques- tions militaires; la salle R, contenant la magnifique collection d’armes et d’ar- mures de M. Riggs, une des plus com- plètes qui existe et qui a fourni à l’Expo- sition plus de 3,000 pièces, dont plu- sieurs sont uniques en leur genre; la salle S, qui renferme diverses collections d’armes, et notamment celle de M. Spit- zer, où se trouvent de véritables mer- veilles ; enfin, la salle M, où l’on verra l’Exposition rétrospective de l’histoire de la ferrure, comprenant plus de 800 types différents de fers à cheval, l’histoire de l'escrime, et l’Exposition rétrospective militaire belge. La Belgique est la seule puissance qui ait pris part à l’Exposition rétrospective militaire; le salon qui lui est consacré, très artistiquement décoré, contient les dessins reproduisant les uni- formes de l’armée belge, ainsi que les modèles des différents fusils mis en ser- vice avec les modèles réduits des bou- ches à feu et des voitures, le tout orga- nisé par une commission militaire que préside M. le général d’Olivier, et installé par le capitaine de Hentsch, des grena- diers belges. On lo voit, l’Exposition rétrospective militaire est des plus riches et des plus intéressantes. Plusieurs journées seraient nécessaires pour la visiter en détail et avec attention. Elle ne fait pas seulement honneur au zèle, à l’activité et à la com- pétence des membres de la commission présidée par M. le général Coste ; elle h’offre pas uniquement un spectacle cu- rieux et intéressant : son aspect est sur- tout propre à faire vibrer la fibre patrio- tique dans le cœur de tous les visiteurs français, et à inspirer aux visiteurs étran- gers le respect du passé militaire de la France, gage de son avenir. Général Thoumas. LE CHEMIN DE FER GLISSANT La curiosité du public et l’intérêt des hommes spéciaux sont vivement excités par un chemin de fer qui fonctionne chaque jour, à l’Exposi- tion, dans la rue de Constantine, de l’Esplanade des Invalides, sur une longueur d’environ cent cinquante mètres. Ce chemin de fer n’a pas de roues; il glisse sur de larges rails, ou mieux sur une mince couche d’eau interposée entre les patins et les rails. 11 est l’œuvre d'un éminent ingénieur, M. A. Barre, à qui n’en revient pas l’idée pre- mière, mais qui l'a du moins rendu absolument pratique par les perfectionnements les plus pré- cieux. C’csl l’ingénieur-hydraulicien D.-L. Girard qui avait inventé le chemin de fer glissant, vers 1852. M. Girard, avec des ressources mises