L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
40
L’EXPOSITION DE PARIS
Je l’avoue, je suis un profane : je suis allé,
comme tout le monde, visiter l’Exposition che-
valine, et je m’y suis plu, parce que le coup
d’œil est pittoresque et qu’on y respire cette
bonne odeur particulière aux couloirs en plan-
ches des cirques forains : j’y ai vu des ânes du
Caire qui m’ont semblé querelleurs et fort mé-
chants; l'un deux, nommé Yapour, et prove-
nant de la Mecque, faisait une scène épouvan-
table à son ânier et ne voulait pas se laisser
brosser : il poussait des grognements et lançait
des ruades très peu engageantes; si bien que
les honnêtes juments de trait, qui occupent les
stalles voisines, en roulaient de bons gros yeux
tout scandalisés.
J’y ai admiré d’énormes percherons à la cri-
nière tout enrubannée, et des petits chevaux
arabes, à l’œil doux et à l’air finaud.
J’ai appris que l’effort moyen exercé par un
cheval attelé à une voiture et allant au pas est
évalué à 70 kilogrammes ; que l’effort n’est plus
que de 44 kilogrammes si le cheval est au trot;
que la longueur du pas ordinaire du cheval est
de 83 centimètres; que la vitesse de sa course
au trot est de 3m,50 à 4 mètres; au galop, de
5 mètres et plus, et que la plus grande vitesse
que cet animal puisse prendre dans une course
d’un quart d’heure ne dépasse jamais 12 à
14 mètres par seconde... toutes choses que
j’ignorais, à ma honte!
Et si les statistiques vous intéressent, je vous
dévoilerai encore que, sur un canal, un cheval
de halage peut traîner 60,000 à 100,000 kilo-
grammes, suivant sa force; que l’espace qu’il
doit occuper dans une écurie doit être au mini-
mum de 2“,60 de longueur sur lm,30 de
largeur, et qu’on doit lui réserver au moins un
volume d’air respirable de 20 mètres cubes.
Et maintenant que me voilà en règle — à
bon compte — avec la science, qu’il me soit
permis de regretter de n’avoir pas trouvé, à
l’exposition du Cours-la-lleine, ce qui s’est fait
ailleurs avec tant de succès, c’est-à-dire une
exposition rétrospective de l’art hippique et de
l’histoire du cheval.
J’aime le rétrospectif et j’aurais trouvé con-
venable qu’à l'occasion de ce congrès de che-
vaux on donnât un souvenir aux coursiers
célèbres des temps passés : le portrait des quatre
chevaux du Soleil : Actcon, Erylhræus, Philo-
gæus et Lampros, y aurait fait fort bonne
figure; et Xanthe et Balie, les coursiers d’A-
chille, chantés par Homère, n’y auraient pas
été déplacés.
Il me semble d’ailleurs qu’on ne saurait trop
mettre sous les yeux des chevaux le tableau des
Le Pavillon de la Finlande.
hauts faits qui sont à l’honneur de leur espèce
et que c’est les encourager à bien faire que de
leur rappeler de si nobles exemples.
G. L.
LE PAVILLON DE LA FINLANDE
Toutel’Exposition finlandaise setrouve réunie
dans un pavillon qui s’élève dans le jardin du
Champ de Mars, à gauche de la Tour Eiffel. Ce
pavillon est en bois verni, avec un dôme et des
fenêtres triangulaires très étroites. Il contient
une curieuse exposition de granits à reflets
d’opale, particuliers au pays, des bois bruts,
ouvrés ou en poutre, des broderies, des fruits
sauvages, des conserves de poisson et des bis-
cuits; il renferme également des envois de
cinquante écoles qui ont exposé une série de
tableaux et d’objets ouvragés de différents
genres
L’e? 'osition de la Société des Touristes se
compose d’équipements de chasse, de traî-
neaux, etc., etc.
On apprendra là à connaître ces curieux I‘in-
landais qui, vivant séparés du monde pendant
six mois de l’année, n’en fabriquent pas moins
des téléphones et sont représentés par trente
artistes dans la section des Beaux-Arts.