ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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se L’EXPOSITION DE PARIS A LA TOUR EIFFEL L’affluence des visiteurs qui veulent faire l’as- cension de la Tour Eiffel est telle que les ascen- seurs sont insuffisants pour transporter tout ce monde. Nous avons vu de cent à deux cents personnes par pile, faisant queue dès huit heures du matin et attendant l’ouverture des guichets, fixée à neuf heures seulement. Jusqu’à la première plate-forme, les escaliers et les ascenseurs réunis suffisent pour donner satisfaction au public; de la première à la seconde, bien que l’escalier aitmoins d’amateurs, cela passe encore ; mais pour atteindre le som- met, l’unique ascenseur est souvent obligé de refuser des voyageurs. Et cependant M. Eiffel n’a cessé d’appor- ter toutes les améliorations possibles au fonc- tionnement de ces moyens de transport. Le ser- vice commence plus tôt et se termine plus tard; plusieurs ascenseurs ont été agrandis; la vitesse a été augmentée; les transbordements s'opèrent avec toute la rapidité désirable, et partout les services se font avec la plus grande régularité. Le succès a déjoué tous les calculs; chacun veut faire l’ascension complète et beaucoup la recommencent. Les hôtes illustres qui ont visité l’Exposition ont tous tenu à monier à la Tour Eiffel : le prince de Galles, le comte de Flandre, le prince Bau- doin, le roi de Grèce, le duc de Bragance, les princes tunisiens, ont déjeuné plusieurs fois à la première plate-forme. Le shah de Perse lui- Le Pavillon des Tabacs turcs. même n’a pas craint de confier ses jours aux ascenseurs. En septembre, les princes Abbas-Bey et Mohammed-Bey, fils du khédive d’Egypte, ont fait l’ascension, accompagnés d’Abderrahman- Pacha, grand maître des cérémonies, d’Ali-Ga- mali-Pacha, leur gouverneur, du colonel Hamely-Bey, aide de camp du khédive, du comte d’Ormesson, du comte d’Aubigny, ministre de France au Caire, du capitaine Coquet, de M. Berger et de M. de Lacretelle; ils sont montés directement jusqu’à la troisième plate-forme. Là, franchissant les quelques marches qui donnent accès à la partie réservée du sommet de la Tour, ils ont été reçus par M. Salle, gendre de M. Eiffel, qui leur a fait les honneurs des appartements particuliers du grand ingénieur. Rien n’est curieux comme cette installation à trois cents mètres au-dessus du sol : des cham- bres, une office, une cuisine, une salle à manger et un vaste salon. Ce salon est confortablement meublé avec des divans, des fauteuils, des chaises; au milieu de la pièce, une table est couverte de photographies, de livres et de jour- naux. Le visiteur qui veut faire sa correspon- dance trouve là du papier à lettre et des cartes postales avec de charmantes vignettes repré- sentant la Tour Eiffel; un timbre portant : som- met de la Tour Eiffel et la date du jour, sert à indiquer au destinataire la provenance de la lettre qu’il reçoit. En souvenir de son passage là-haut, chacun est invité à inscrire son nom sur un magnifique registre, qui contient déjà beaucoup de noms illustres. L’EXPOSITION DES TABACS DE TURQUIE L’industrie si florissante des tabacs de Tur- quie devait avoir son pavillon spécial au Champ de Mars. On l’a élevé tout auprès du Théâtre des Folies-Parisiennes et de l’izba russe, dans le parc dessiné à gauche de la Tour Eiffel. Ce pavillon, construit dans le style mauresque, est, quoique de petites dimensions, l’un des plus originaux de celte partie de l’Exposition. Il contient la collection complète de ces tabacs à l’arome si parfumé, si pénétrant, et qui, une fois respiré, ne s’oublie jamais. Après s’être diverti aux Folies-Parisiennes, on vient y fumer une cigarette, et passer, sous les verts ombrages qui l’entourent, quelques instants délicieux.