ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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62 lent tabac de MM. Agathalis, Zuppus, Argy- ropoulo. Des cuirs fort bien préparés, de MM. Salustro, Popudam frères, Callantho. Des huiles, de très bonne qualité, des liqueurs excellentes; des vins dont la Grèce tire quelque vanité et avec juste raison, et qui sont exposés par M. Paul Giouzez, l’heureux possesseur du fameux clos de Marathon; Solon et fils, pro- priétaires du château de Deulie; la Société Achaïa, de Patras. Nous espérons bien que leur mise en bonne lumière facilitera l’introduction de ces vins en France, en plus grande quantité que par le passé. Les pâtes alimentaires de MM. Stamalopoulo, Tricarti fils, Carambalas, Jeannopoulo, de très bonne fabrication. Dans les tissus de soie, nous voyons des fichus de gaze, écharpes, dentelles, broderies de soie et or et de soie sur soie qui sont d’une finesse de travail et d’un goût aussi parfait qu’élégant et original. Nous citerons particu- lièrement les produits de Mrae Spacte' Caras- tanati, de MM. Chatzopoulo, André, Driva, Eustachio. Sandri, l’Ouvroir d’Athènes et l’in- dustrie domestique de Calamata. Dans la soie pure et les beaux cocons, ceux de MM. Alexan- dropoulo, Apostolas, Cocasli, Dazea, Panteli, Pascalidès, Raissi Vroli. Les cotons sont non moins bien représentés par les produils de l’industrie domestique de Missolonghi, et par ceux de MM. Coca, Joami- dou, Davussi, Milsena, Pactidas, Sarlis, Hetzina frères, Zevgoli, Parissis. Nous remarquons en passant les teintes douces des tapis tissés à la main de MM. Bosta, Caramboros, Lozaci, Phlocas, de l’Ouvroir de Pocas. A droite et à gauche, des vitrines de chaus- sures, de chapellerie, de lingerie, de papeterie, dont les échantillons soutiennent très bien la concurrence avec les meilleures maisons des grands pays. Une vitrine consacrée aux diffé- rents instruments de musique, parmi lesquels nous remarquons des guitares, des mandolines, des busuki, des lavuto si populaires en Grèce. La remarquable collection des marbres et des minerais présentés par la commission des Olympies, qui contient 72 échantillons d’une très grande variété, parmi lesquels nous cite- rons particulièrement le bloc rouge veiné de bleu et de noir, type inconnu jusqu’à ce jour, et qui a été trouvé dans l île de Chios. Les marbres verts sont aussi très remarquables. Un peu partout, de nombreuses photographies des plus remarquables monuments de la Grèce antique, des villes actuelles et des sites remar- quables du pays, sont exposées par MM. Ro- inaidès frères et Moraites. Au point de vue de l’instruction publique, les progrès accomplis ne sont pas moins intéres- sants. La Grèce compte actuellement 33 gym- nases ou lycées, 294 écoles hellènes du degré supérieur, 1,740 écoles primaires, l’Université d’Athènes, qui comprend les quatre facultés et. compte 2,500 étudiants, une école d’agriculture, G écoles de navigation, l’école des grandes Evelpides. Dans la vitrine consacrée à l’industrie, nous remarquons des livres de M. Costentinidès et Printezi ; les reliures de MM. Arnioti et Lardis; les cartes de géographie de la Société pour la propagation des études grecques; la carte céplia- lométrique duD1' Elois Stephanos; la collection des publications de la Société archéologique. Enfin, l’importante et très remarquable expo- sition des mines du Laurium, qui mérite que nous nous y arrêtions un instant. Les mines du Laurium sont exploitées par L’EXPOSITION DE PARIS une compagnie française à laquelle le gouver- nement hellénique a concédé l’exploitation du fer, du plomb, du cuivre, du zioc et des mine- rais manganésifères qui peuvent se rencontrer dans les 6,165 hectares concédés, situés le long de la côte orientale de l’Attique. Sur ces concessions, la Compagnie a fait construire les maisons nécessaires au logement des 60 employés techniques etdes2,400 ouvriers qu’elle emploie, et pour lesquels elle a organisé une caisse de secours alimentée par des allo- cations de la Compagnie, une retenue opérée sur le salaire des ouvriers et le traitement des employés. Divers centres d’exploitation ont été successivement créés et munis des machines et constructions nécessaires à l’extraction, au tirage et au chargement des produits. Un che- min de fer a été installé, reliant les centres de production et aboutissant au port d’embar- quement. Pendant une période de 12 années, de 1877 à 1888, les expéditions faites ont atteint le chiffre de 570,000 tonnes; le tonnage des matières traitées surplace s’élèveàG43,OOOtonnes, soit un produit total de près de 13,000,000 de tonnes. L’exposition de la Compagnie comprend : Un groupe saumons plomb d’œuvre; Un bloc de calamine de 2,000 kilogrammes ; Un bloc sulfurés mixtes (blende, pyrite, galène argentifère) de même poids; Blocs de fer manganésifère; Échantillons divers de minerais de plomb, de zinc, de fer, de cuivre, de roches encaissantes et de roches adventives; Plan des travaux et coupe verticale de la ré- gion de Courarisa; trois planches représentant le plan d’ensemble des concessions, le plan des installations de Cypriano, le plan du point d’embarquement d’Ergastiria et ses dépen- dances. Les résultats obtenus par la Compagnie des mines du Laurium ont eu la plus heureuse influence sur le développement industriel en Grèce; on voit par l’Exposition elle-même que l’effort tenté sur tous les points du royaume se continue avec la plus louable persévérance. C’est un excellent présage pour l’avenir. La décoration intérieure de la section est fort remarquable. Les huit caissons du plafond portent les noms des grandes villes de la Grèce antique et des grandes villes modernes : Athènes, Sparte, Thèbes, Corinthe; Syra, Cor- fou, Pirée, Patras. Les vitrines sont d’un très gracieux effet; leur teinte de noir mat avec chapiteaux corinthiens et grecs réchampis d’or s’harmonise élégamment avec la nuance des tapis qui forment le fond de la décoration, et la disposition générale permet au visiteur placé au centre d’embrasser d’un coup d’œil tout l’ensemble de la section. En résumé, le royaume de Grèce a tenu à honneur de prendre son rang parmi les nations industrielles et commer- ciales du monde, et ce rang, fort honorable, il a su le conquérir dignement en nous montrant les richesses naturelles de son sol et la trans- formation intelligente de son industrie et de son outillage. A. Dallyas. LE LIVRE D’OR DE LA TOUR EIFFEL M. Salles avait fait placer au sommet de la Tour Eiffel, dans les appartements réservés aux laboratoires et à M. Eiffel, un livre d’inscription sur lequel les visiteurs princiers ont apposé leur signature. Dans quelques années, ce re- gistre ne sera pas l’une des moindres curiosités de la Tour. BEAUX ARTS LES ÉCOLES ÉTRANGÈRES L’ANGLETERRE 1 Le sentiment ne tient pas beaucoup de place dans Je Roi Cophetua. L’inspiration, plus savante qu’émue, appartient presque entièrement à l’ar- chaïsme et fait songer aux brillantes inventions de Gustave Moreau, qui, lui aussi, est un ado- rateur de Mantegna. Chez M. Burne Jones, le pastiche n’est pas flagrant : il s’agit moins d’une imitation systématique que d’un air de famille et d’une parenté intellectuelle. Il y a là un peu de dilettantisme et de curiosité voulue; mais il y a aussi une énorme dépense de talent et un beau goût pour les colorations puissantes et harmonieuses. Sous la glace qui l’abrite et qui, pour des yeux français, empêche un peu de le voir, le tableau paraît d’une exécution amou- reusement attentive. Ce soin apporté au travail matériel est d’ailleurs une qualité essentiellement britannique : les Anglais s’appliquent toujours. La même passion pour l’archaïsme se retrouve dans le tableau de M. Walter Crâne, La Belle dame sans merci. C’est encore une de ces légendes que-nous connaissons mal et à propos desquelles le catalogue ne fournit aucune explication. Du reste, les organisateurs de la section anglaise ont traité fort cavalièrement ce tableau : ils l’ont placé au-dessus d’une porte, à des hauteurs exagérées. Il représente un chevalier armé de toutes pièces qui chevauche dans une prairie, à l’entrée d’un bois, et qui rencontre une dame mystérieuse, du xv» siècle comme lui. Le gazon est semé de fleurettes multicolores. Cette pein- ture a tout à fait l’aspect d’un fragment découpé dans une tapisserie du temps de Charles VIII. L’effet, décoratif et amusant, est d’une curiosité qui n’est pas sans saveur pour les archéologues. Comme en 1878, MM. Burne Jones et Walter Crâne font bande à part, et nous ne savons dans quelle mesure leur exemple entraînera l’École. Nous croyons qu’il s’agit d’une fantaisie d’un moment et que les peintres anglais résis- teront. Quant à présent, ils restent fidèles aux méthodes qu’ils ont depuis longtemps adoptées. Pourquoi M. Alma Tadema changerait-il de manière? Il a trouvé Imperfection etil s’y tient. Les deux tableaux qu’il expose sont un enchan- tement pour les yeux; ils pourraient même ser- vir de leçon à quelques-uns des nôtres. Comme à l’ordinaire, les sujets sont pris du monde antique. Dans les Femmes d’Amphissa, l’auteur raconte, d’après Plutarque, comment les Mé- nades, fatiguées de leurs courses folles, entrèrent un jour dans la. ville et se reposèrent sur la place du marché et comment, à leur réveil, les matrones de la cité hospitalière iprirent soin des voyageuses, les réconfortèrent et les recon- duisirent ensuite jusqu’au chemin de leurs mon- tagnes. La scène se passe dans une enceinte où l’architecte — n’est-ce pas M. Alma Tadema lui-même? — a prodigué les colonnes et les revêtements de marbre. Des femmes sont couchées au premier plan : les unes dorment encore, les autres s’éveillent, et l’on prend soin de les restaurer avant leur départ. Des gâteaux de miel et des fruits sont sur une table, avec des flacons et des coupes. C’est un lunch grec, très léger, comme il convient pour des corps de sylphes d’une sveltesse idéale. Au second plan, une rangée de figurines assistent à ce repas 1. Voir les n03 46 et 47. i