Om Strømningsforholdene
almindelige Ledninger og i Havet
Forfatter: A. Colding
År: 1870
Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri ved F. S. Muhle
Sted: Kjøbenhavn
Sider: 151
UDK: 532.5
Vidensk. Selsk. Skr. 5 Hække, naturvidenskabelig og mathematisk Afd. 9 B. III
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Aprés avoir montre que cette théorie du mouvement des corps fluides rend fidéle-
ment compte de tous les phénoménes, je donnerai maintenant, en m’appuyant sur elle, un
aperQU de mes recherches récentes sur les courants marins.
Les courants que nous avons surtout å considérer ici sont ceux de l’Atlantique du
nord, spécialement le Gulf-stream et les courants polaires.
Le Gulf-stream sort comme on sail du golfe du Mexique, mais on en pent suivre
le cours å travers la mer des Caraibes, ou il arrive de l’Atlantique en passant entre les
Antilles, et coule ensuite au N. O. avec une vitesse de | de mille å l’heure jusqu’å son
entrée dans le golfe du Mexique. De ce golfe, le Gulf-stream se dirige å l’Est vers les
iles Bahama en longeant la cöte nord de Cuba; mais, aprés avoir doublé la Floride, il s’in-
fléchit vers le Nord, et passe entre les lies Bahama et la Floride, dans le canal qui sépare
le cap Floride de l’ile de Bernini, oü le courant a une vitesse de 1 mille å l’heure, une
largeur de 8 milles et une profondeur de 250 brasses. Du canal de Bemini le Gulf-stream
rnonte droit vers le Nord avec une vitesse qui décrolt graduellement de 6 pieds f ä Bemini
jusqu’å 4 p. ä St. Augustine, et parcourt entre ces deux points pres de 70 milles, pendant
lesquels sa largeur augmente depuis 8 milles jusqu’å ilf. De St. Augustine ä la baie de
New-York, le Gulf-stream court au N. E. parallélement ä la terre en longeant un courant
froid qui coule du Nord au Sud entre le Gulf-stream et la cöte américaine. Dans ce trajet,
il va toujours en s’élargissant, depuis 11 milles | ä St. Augustine jusqu’ä 3 If ä New York,
pendant que sa vitesse décrolt en meme temps de 4 pieds ä 2| par seconde. La profon-
deur de la mer, sur le passage du courant, est de plusieurs centaines de brasses, et la
distance entre Si. Augustine et New-York est de 180 milles. A partir de la baie de iNew-
York, le Gulf-stream prend une direction E. N. E. au sud de Terre-Neuve, et longe le
courant d eau froide qui descend au S. 0. jusqu’ä New-York, en suivant la cöte orientale
de leire-Neuve. Loisque le Gulf-stream, aprés un trajet de 200 milles, est arrive au sud
de Terre-Neuve, sa largeur a atleint 80 milles environ, tandis que sa vitesse n’est que de
2 pieds par seconde; mais le courant marche encore 300 milles dans la meme direction,
c’est-å-dire vers l’Europe, avec une vitesse qui dimin ue de 2 pieds ä 0,6 p. et une largeur
croissante depuis 80 jusqu’å 200 milles. Aprés avoir franchi 750 milles depuis Bemini,
le Gulf-stream se partage en deux branches, l’une méridionale qui descend vers la cöte
africaine avec une vitesse de 0,6 pieds par seconde, et 1’autre septenlrionale qui monte
vers 1 Islande en suivant les cotes des Ues-Britanniques, et parcourt environ 200 milles
avec une vitesse qui décrolt de 0,6 ä 0,3 pieds par seconde, tandis que la largeur du cou-
rant croit de 100 milles a 150. Lorsque le Gulf-stream a atteint les parages de 1’Islande,
il s en détache un bias qui longe la cöte méridionale de cette ile, pour se diriger ensuite
au N. 0. vers le courant polaire de la cöte orientale du Grønland, qu’il semble suivre en
partie dans sa marche vers le Sud. Quant au bras principal, il s’infléchit å l’Est aprés
avoir dépassé l’extrémité nord de FEcosse, et court ensuite au N. E. le long de la cöte
occidentale de la Norvége, jusqu’ä ce qu’il débouche dans la mer Glaciale.
Relativement au courant polaire, on pent observer ce qui suit: de la région de
la mer Glaciale la plus septentrionale que nous connaissions, des parages du Spitzberg
vers le 80° degré de Lat. N., descend au S. O. un grand courant polaire rempli de glaces
flottantes. Il arrive sur la cöte orientale du Grønland par 70° de Lat. N., et continue de