ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
120 NAPOLEON I". de ieurs maitres, le défenseur de la liberté bénit le coup qui l’a frappé ; il sait que son sang ne coule que pour la liberté, la gloire et pour le soutien de sa patrie. » A ce méme siége, un canonnier s’écriait en mourant sur sa piéce : (( Cobourg, Cobourg, avec tes nombreux fiorins tu n’aurais pas payé une goutte de mon sang; je le verse tout entier aujourd’hui pour la République et pour la liberté. » « J’ai vu, dit-il ailleurs en parlant du combat de Grand-Reng sur la Sambre, peu de temps avant Fleurus, j’ai vu dans cette affaire des braves républicains couverts de blessures rassembler toutes leurs forces au moment ou ils allaient exhaler le dernier soupir et s’élancer pour baiser cette cocarde, gage sacré de notre liberté reconquise. » Aussi le général Cliancel pouvait répondre, sans crainte de soulever des murmures, å un soldat du camp de Maubeuge disant qu’il ne demandait pas mieux que de se battre, mais qu’aprés de grandes fatigues il fallait du repos et de la nourriture : « Sachez, jeune homme, qu’il faut souvent aclieter par de longues privations et de longues fatigues l’honneur de combattre et de mourir pour son pays. » Il n’y a pas cependant que des républicains convaincus dans les armées; mais ceux qui n’aiment pas le gouvernement nouveau n’en font pas nioins leur devoir. Gouvion Saint-Cyr rend, un témoignage honorable des officiers nobles qui servaient avec les autres et qu’un décret de hi Convention, funeste å bien des égards, exclut de l’armée. «II faut convenir, dit-il, que les militaires de cette classepouvaientdifficilementcon-tinuer ä servir dans les armées de la République, å cause des attaques auxquelles ils étaient continuellement en butte et des persécutions des représentants aux armées, qui étaient alors choisis parmi les députés de la Montagne, les fanatiques de l’époque. La plupart de ces officiers servaient cependant avec zéle et fidélité, et s’ils n’étaient pas plus instruits, ils ne l'étaient pas moins que les autres. Le mérite de la fidélité était d’autant plus grand pour eux qu’ils soutenaient la cause d’une revolution princi-palement dirigée contre leurs priviléges. » La méme fidélité se montrait aussi cliez ceux que la Revolution avait blessés dans leurs croyances et dans leur foi, comme le montrent les intéressants Souvenirs d'un abbé,volontaire de la République, publiés par M. Ernouf.