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NAPOLEON I''1'.
Si jadis un Franjais des rives de Neustrie Pénétra dans leurs ports précédé parl’effroi, Vint, combattit, vainquit, fut conquérant et roi, Quels rochers, quels déserts devieudront leur asile, Quand Neptune irrité lancera sur leur tie D'Arcole et de Lodi les terribles soldats, Tons ces jeunes héros vieux dans l’art des combats, La grande nation å vaincre accoutumée Et le grand général guidant la grande armée !
Ce sentiment se montrait mieux encore dans des chansons qui devenaient bientot populaires. Des la fin de 1797, od cliantait sur l’air du pas redoublé de l’infanterie frangaise ces couplets qui ne manquent pas de gaité (1) :
Soldats le bal va se rouvrir, Et vous aimez la danse.
L’Allemande vient de finir, Mais 1’Anglaise commence;
D’y figurer tous nos Franyais Seront, parbleu! bien aises, Car s’ils n’aiment pas les Anglais, Ils aiment les Anglaises.
Le Franeais donnera le bal, Il sera magnifique;
L’Anglais fournira le local
Et paira la musique.
Nous, sut le refrein (sic) des couplets De nos rondes franfaises,
Nous ferons chanter les Anglais Et danser les Anglaises.
Alions, nos amis, le grand rond!
En avant! face å face!
Franjais! lå-bas, restez d’å-plomb!
Anglais, cliangez de place ! Vous, Monsieur Pift, un balancé!
Suivez la chatne anglaise : Pas de c6té, croisé, chassé, C’est la mode francaise.
L’attaque directe contre l’Angleterre était done mieux comprise de la foule que l’expédition détournée contre l’Egypte. Aussi, nierne aprés les retentissants succés qui marquérent le début de la Campagne, des couplets satiriques circulaient å Paris :
Que de talents jetés å l’eau Et que de fortunes perdues! Que de gens courent au tombeau Pour porter Bonaparte aux nues!
(1) Ils farent publiés dans l'Ami des Lois da 25 nivose an VI.