PEINTÜRE.
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a la Liberte (1792), il était joué encore pendant la retraite de Russie, sur les bords du Dniéper, par les quelques musiciens survivants de la Grande Armée.
Les arts du dessin avaient le meine caractére que l’art musical Le tableau de David le Serment des Horaces , exposé en 1785, mar-quait une époque dans l’histoire de l’art frangais, non pas tant par le mérite de l’æuvre que par le succés qu’elle avait obtemi. Ce succés
Fig. 82. — Tabatiére å la Madame Angot. Collection de M. Maze.
montrait en effet que l’école nouvelle, adversaire de l’école de Boucher appelée alors école académique (les mots ont quelquefois une destinée singuliére!), avait gagné le goüt public. Le changement était meme si complet que lespeintreslégers qui jouissaient jusque-lå de la fa veur du public durent abandonner leurs sujets habituels : Fragonard, l’auteurde l’Escarpolette, du Verrou, de la Fontaine d’amour, prouvait que la sou-plesse de son Imagination était égale å celle cle son pinceau, en célébrant les joies pures de la famille dans le Berceau, VHeureuse Fé-condité, et surtout T Heureuse Mere, que le peintre de la Guimard dédia å la Patrie.
Les expositions du Salon, interrompues pendant la Terreur, avaient été réouvertes aprés le 9 thermidor, en vendémiaire 1795. L’achat
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