ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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PRÉPARATION DU COUP D’ÉTAT. 229 l’ainieraitmieux, etpuis vous pourrez un peu lé réténir. )) (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, II, 185.) Ainsi tout le moncle et les conspirateurs eux-memes parlaientde coup d’État. Mais on en parlait de tant de cotés et depuis si longtemps que les défenseurs de la Constitution ne savaient oii porter leur attention ni quellesmesures prenclre. Aussi, dans lern- incertitude, étaient-ils dispo-sés å croire qu’aucim complot sérieux n’avait pu se former. D'ailleurs, le ministre de la police, Fouché, qui devait surveiller les conspirateurs, en faisait partie. Le 15 brumaire au soir, le plan de la conspiration avait été arrété entre Bonaparte et Sieyés. Substituer au Directoire et aux Conseils un Consulat provisoire, composé de Sieyés, Bonaparte, Roger-Du-cos, et deux commissions législatives prises dans les anciens Conseils et cliargées d’élaborer une constitution. nouvelle qui serait, dans un délai de trois mois, soumise å l’approbation de la nation. Ce plan était tenu secret entre Bonaparte et Sieyés; on devait laisser croire qu’il n’y aurait pas un changement radical de constitution, mais simplement un changement dans les gouvernants. De cette maniére on pouvaitcomp-ter sur le conseil des Anciens et lui faire appliquerl’art. 102 de la constitution de l’an III ainsi congu : « Le conseil des Anciens peut changer la résidence du Corps législatif. Il indiqué en ce cas un nouveau lieu et l’époque å laquelle les deux Conseils sont tenus de s’y rendte. Le décret du Conseil des Anciens sur eet objet est irrévocable. » On ferait annoncer par les journaux un complot imaginaire des jacobins, et gra.ee å la commission administrative des Anciens, dont on était sur, on ferait convoquer le Conseil au point du jour, en ayant soin cle ne prévenir que les cléputés favorables et, sur la dénonciation du prétendu complot, ils promulguéraient un décret de translation des deux assemblées å Saint-Cloud et placeraient Bonaparte å la tete de toutes les troupes cle la division pour assurer l’exécution de cette mesure. Les intimes de Bonaparte pouvaient croire que l’affaire, déjå plusieurs fois remise, était bien pour le Iß. Mais le secret le plus profond fut toujours ob-servé dans l’exécution. Le moment venu, on n’appela panni les amis les plus dévoués que ceux qui avaient mi role å remplir • on ne les pré-