ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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234 NAPOLEON I«r. d’hui å Paris, disait-il, moins de populace qu’on ne le croit, il s’est formé pendant la Revolution beaucoup de petites fortunes, ce qui a étendu la classe de la petite Bourgeoisie. » Le soir du 18brumaire, tout semblait fini. Bonaparte avait blåmé toutes lesprécautions de police prises par Fouché : départs des courriers et diligences suspendus, barriéres fermées, etc. « Pourquoi ces pré-cautions? nous marchons avec la nation et par sa seule force. Qu’au-cun citoyen ne soit tourmenté et que le triomphe de (opinion ne res-semble pas å celui d’une minorité factieuse. » Sieyés aurait voulu des mesures plus énergiques, il conseillait å Bonaparte d’arréter pendant la nuit les quarante membres les plus liostiles du Conseil des Cinq-Cents. Bonaparte s’y refusa. Mais si, le 18 brumaire, on avait détruit un gouvernement, il fallait, le 19, en reconstituer un nouveau, et pour cela on était obligé de compter avec les Conseils réuniså Saint-Cloud, auxquels il fallait faire décréter les mesures arrétées par les chefs de la révolution. Dés la veille, le chåteau et les abords sont militairement occupés : Murat y commande. La galerie de Mars avait été préparée pour les Anciens, l’orangerie pour les Cinq-Cents. Les républicains, réunis en groupe dans les jardins, attendaient (ouverture de la séance ; « ils étaient agités d’une généreuse indignation contre la brutalité militaire dont ils étaient menacés, ils se communiquaient leurs projets de résistance. Le jeune général, suivi de quelques grenadiers, parcourait les appartements et disait, comme le vingtiéme roi d’une dynastie : « Je ne « veux plus de factions, il faut que cela finisse, je n’en veux plus abso-« lument. )) (Mignet.) Au conseil des Cinq-Cents, lorsque Emile Gaudin, « chargé cle rompre la glace, » propose cle nominer une commission pour aviser aux moyens cle sauver la République, dans les dangers qui la inena-cent, le patriote Delbrel monte å la tribune et dit : « Oui, représen-tants du peuple, de graves dangers menacent la République; mais ceux qui veulent la détruire sont ceux mémes qui, sous prétexte de la sauver, veulent changer la forme du gouvernement existant. Nous voulons la Constitution ou la mort. Les baionnettes ne nous effrayent pas,