ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
246 NAPOLEON Ier. ou les gouvernements alliés cle la France. Ce décret, si invraisemblable que la chose puisse paraitre, ne choqua pas l’opinion générale, et c’est ainsi que fut réglée une des questions constitutionnelles qui devaient, quelques années plus tard, passionner si vivement les esprits et soule-ver des discussions si mémorables. Cette Constitution de Fan VIII a été vivement attaquée, surtout par ceux qui, plagant leur idéal absolu dans le pouvoir parlementaire, n’estiment la valeur d’une loi politique que suivant qu’elle se rappro-che plus ou moins de leur type préféré. L’année méme qui suivit sa promulgation, Necker en signalait couramment les points faibles dans ses Derni'eres mies sur le gouvernement de la France (1802). II y met-tait pourtant une modération qu’.on ne retrouve plus dans le chapitre oü Mm° de Stael (Considérations sur la Revolution francaise, 3e partie, chapitre VII), résume et commente, aprés la cliute de l’Empire, les idées de son pére sur ce point. Plus réceinment, M. Duvergier de Hauranne, dans le premier volume de son liistoire du gouvernement parlementaire en France, de 1815 a 1848, s’est montré un des plus dé-cidés et des plus autorisés de ses détracteurs. Mais, quelle que soit la justesse de plusieurs de ces critiques, ne peut-on pas remarquer avec Sieyfes que lesmots «gouvernement représentatif» et « gouvernement parlementaire » ne sont pas nécessairement synonymes, et que, méme dans un gouvernement non parlementaire, le pouvoir exécutif peut étre sérieusement controlé et contenu, parce que la nation peut avoir sa juste part dans la direction des affaires? La Constitution de l’an VIII s’est modifiée dans le sens du despotisme et non de la liberté. Mais cette évolution était-elle fatale et n’avait-on pas vu des parlements serviles soit å l’égard des rois, soit å 1 egard des peü-ples? Le régiie d’Henri VIII d’Angleterre et l’histoire toute recente de la Convention suffisaient amplement å le prouver. Le Conseil cl’Etat n’était pas nécessairement un approbateur quand méme, pas plus que le Tribunat ne devait étre une opposition organisée : « Je regarde le Tribunat, disait Ræderer dans un article du Journal de Paris du 15 nivöse an VIII (Öjanvier 1800), je regardele Tribunat comme une assemblée d’liommes charges de controler, reviser, perfectionner