LE TRIBUNAT ET LE CONSEIL D’ÉTAT.
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l’ouvrage du Conseil d’État et de concourir avec lui au bonheur public. Un vrai conseiller d’État est un tribun placé prés de l’autorité supréme. Le vrai tribun est un conseiller d’État placé au miliett du peuple. Les de-voirs sont les mémes pour tous les deux. » La Constitution consulaire avait l’avantage de supprimer les coinpétitions ministérielles, oii (ambition personnelle peut, trés sincérement d’ailleurs, se confondre avec l’amour du bien public et donner a tous les services une instabilité,
Fig. 92. — La Constitution fran^aise. D’aprés un dessin de Prud’hon. (Pliot. de Braun.)
facheuse, surtout lorsqu’ils ne sont pas depuis longtemps organisés.
On a vu que la Constitution de l’aii VIII limitait le nombre de ceux £fui prenaient part å la discussion et la séparait du vote. Mais la discus-sion perdait-elle véritablement en étendue utile et en profondeur, puis-que sur cliaque question elle était réservée aux orateurs les plus com-pétents et les mieux préparés? le temps, dans le gouvernenient comme dans la vie privée, est une valeur å. ménager. D’ailleurs les nombreux volumes des travaux préliminaires du Code civil sont lå pour répon-dre. Les orateurs rivaux du Conseil d’État et du Tribunat trouvaient dans cette rivalité la meilleure des émulations. Ils n’avaient rien å