ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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258 NAPOLEON Ior. existants : loi du 2 nivöse sur l’iinpöt personnel mobilier, du 1er bru-maire sur les patentes, du 4 frimaire sur les portes et fenetres, du 22 frimaire sur l’enregistrement. Ces mesures, bonnes en elles-memes, étaient insuffisantes, et (Tailleurs, avec l’anarchie gouvernementale, elles ne pouvaient avoir pour le moment beaucoup d’efficacité. Parmi les fonctionnaires du gouvernement directorial se trouvait, en qualité de conimissaire général des postes, un ancien premier commis (1) des finances, Gaudin. Né å Saint-Denis, en 175G, d’une famille d’avocats au Parlement, Gaudin était entré dés 1773 au ministére des finances et, malgré sa jeunesse, n’avait pas tardé å y acquérir une véritable autorité. Le Directoire lui avait offert dés l’an IV le ministére des finances, puis deux fois en l’an VI le commissariat général, puis la trésorerie nationale; mais Gaudin avait absolument refusé et n’avait accepté que la fonetion de commissaire général des postes, le Directoire voulant å toute force qu’il reståt å Paris pour l’aider de ses conseils. L’année suivante, le nouveau président du Directoire, Sieyés, revint å la charge, et lui proposa de nouveau le ministére des finances; Gaudin renouvela son refus. « Et pourquoi? dit Sieyés. — Parce que lå ou il n’y a ni finances ni moyens d’en faire, un ministére est inutile. — La situation, il faut en convenir, est déplorable; mais, si vous persistez dans votre refus, vous aurez le regiet de voir le choix du Directoire tomber sur un bomme tout å fait incapable pour cette partie, sur Robert Lindet. — Eli bien, répondit Gaudin, usez encore celui-lå : peut-étre arrivera-t-il dans l’intervalle quelque événement qui pourra permettre de se dévouer avec quelque espérance de succés, car les clioses ne peu-vent durer comme elles sont. — Alions, répliqua Sieyés, espérons et prenons patience. » L’événement attendu arrivait moins de six mois apres, et dés le 19 brumaire au matin, avant méme que le succés ne fut définitif, M. Gaudin était appelé au Luxembourg. Il fut regu par Sieyés. « Eh bien, vous m’avez refusé il y a six mois. — J’accepte aujourd’hui. — Eh (1) Un premier commis était alors un personnage, son titre correspondait å celui de directeur. Commis était un terme général qui pouvait méme s’appliquer å un ministre. On appelait Louvois le plus brutal des commis.