ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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264 ' •- NAPOLEON Ier. l’on comprend que M. Mollien, lui surtout qui établit la comptabilité en partie double dans les flnances de l’Etat, n’ait pas jugé favorablement cette séparation. et qu’il ait hésité en 1805 å accepter ce ministére; mais lorsque la situation est difficile comme elle l’était de 1789 h 1804, lorsque le pouvoir législatif a des raisons plus ou moins fondées de se défier du pouvoir exécutif, il est tres utile que ce service soit séparé du service de la perception. Les difficultés dans le service du mouvement général des fonds indiquent le plus souvent une situation critique ou du moins sé-rieuse. Le Premier Consul, répondant å M. Mollien qui lui représentait l’inutilité ou méme les inconvénients de deux ministres pour administrer les finances d’un seul État, lui disait que deux ministres poiivaient se controler l’un l’autre. Cette raison a beau-coup moins de valeur depuis l’établissement de la comptabilité en partie double pour les services publics. Mais méme depuis cette reforme, méme en temps normal, cette division, présente de réels avantages, et Napoléon la conserva tant qu’il fut au pouvoir. Elle fut supprimée en 1815, par le ministre Louis, mais il est possible qu’on y revienne. Pendant qu’avec un homme å peine connude la veille Bonaparte arrivait å ses adrnirables résultats financiers, deux des anciens ministres de Louis XVI, qui avaient laissé des souvenirs bien différents, Calonne et Necker, adressaient au gouvernement frangais des plans de réorga-nisation financiére. Necker surtout, dont le nom avait été si populaire, comptait presque que, dös qu’un gouvernement régulier serait rétabli en France, on aurait recours å ses lumiéres, peut-étre méme å ses services. Ce sentiment s’était fait jour dös 1797. Lorsque Bonaparte, aprés Léoben, passa par la Suisse pour se rendre ;i Rastadt, Necker, qui comptait sur sa visite, l’attendit vainement sur la route de Coppet. Mais Bonaparte avait pour lui, si l’on en croit Marmont, la plus vive anti-pathie. Il ne se rendit pas å Coppet, pas plus d’ailleurs qu’il n’alla visiter Ferney malgré le vif désir de ses officiers. On voit cependant que Necker ne s’était pas découragé. Le Premier Consul demanda sur les mémoires envoyés par Necker et Calonne l’avis de M. Mollien, qui venait d’étre placé å la tete cle la Caisse d’amortissement et dont nous aurons plus tard å rappeler des titres plus importants å, la recon-naissance de notre pays (1). Mollien répondit que pas un des conseils donnés au gouvernement ne devrait étre suivi. (1) Mémoires d’un ancien ministre du Trésor. — Clément, Portraits historiques.