ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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266 NAPOLEON Ier. volonté qui lui étaient habituelles, de tout ce qui peut contribuer å la prospérité d’un peuple. Son attention se portait méme sur les objets qui semblaient devoir lui etre le plus étrangers et lui paraitre secon-daires. C’est un fait remarquable que l’intérét que Napoléon attacha pendant tout son gouvernement au commerce des valeurs, å la cir-culation financiére et aux institutions de crédit, quoiqu’on put å peine prévoir alors (importance que ces faits prendraient de nos jours. II en donna une preuve éclatante dans la fondation de la Banque de France, qui remonte au début méme du gouvernement consulaire. « Les anciens établissements d’escompte, dit Thiers, avaient succombé au milieu des désordres de la Révolution; il n’était cependant pas possible que Paris se passåt d’une banque. « Dans tout centre commercial oii regne une certaine activité, il faut une momiaie commode pour les payements, c’est-å-dire la monnaie de papier, et un etablissement qui escompte en grand les effets de commerce. Ces deux services se prétent méme un mutuel secours, car les fonds déposés en échange des billets circulants sont ceux-lå meines qu’on peut préter au commerce par la voie de l’escompte. Partout, en effet, öü il y a un mouvement d’affaires tant soit peu considérable, une banque doit réussir, si elle n’escompte que de bon papier, et si elle n’émet pas plus de billets qu’il ne faut; en un mot, si elle proportionne ses opérations aux besoins vrais de la place oii elle réside : c’est ce qu’il fallait faire å Paris, et ce qui devait réussir si on le faisait bien. Cette nouvelle banque devait avoir, outre ses affaires avec les particu-liers, ses affaires avec le Trésor, et par conséquent autant de bénéfices å recueillir que de services å rendre. — Le gouvernement suscita les principaux banquiers de la capitale, å la tete desquels se plaga M. Perregaux, financier dont le nom se rat-tache a tous les grands services rendus alors ä l’Etat, et on forma une association de riches capitalistes pour la création d’une banque appelée Banque de France, la méme qui existe aujourd’hui. On lui constitua un Capital de 30 millions; elle dut étre gouvernée par quinze regents et un comité gouvernant de trois personnes, comité remplacé depuis par un gouverneur, des censeurs et des régents. » Le role fondamental de la Banque de France consiste å escompter des effets de commerce dont la légitiinité et la réalité est garantie par la signature de trois financiers agréés par elle. Avoir la signature de la Banque de France est pour une banque privée la plus haute preuve de crédit, si bien qu’une grande compagnie, le Comptoir d’Escompte, s’est formée pour domier aux effets de commerce déjå revétus de deux