ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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LA BANQUE DE FRANCE. 267 de ces signatures, la troisiéme qui lui manque pour étre escomptée å la Banque. La Banque a aussi le monopole de l’émission des billets cir-culant comme monnaie. Elle regoit également les dépots de titres, d’espéces, de métaux précieux non nionnayés et de bijoux. Elle doit s’interdire toute spéculation étrangére å l’escompte et au commerce-des métaux. Les statuts de la Banque de France, généralement approuvés dans leur ensemble, ont soulevé dés l’origine bien des critiques. On lui a reproché le taux élevé de son escompte, la rigueur de son monopole, et on lui a opposé les statuts de la Banque d’Angleterre. Entrer dans cette discussion nous entrainerait hors du cadre cle eet ouvrage. Mais il semble que lå, comme pour les autres institutions de Napoléon qui ne touclient pas å la politique, on trouve la marque cl’un incomparable bon sens. L’architecte a båti son édifice avec une si juste prévision de l’avenir que les parties de la construction qui semblaient n’étre d’aborcl qu’un excés cle garantie pour la solidité, et par conséquent un luxe inutile, se sont trouvées plus tarel nécessaires pour assurer le salut de l’æuvre. On se demande si la Banque royale d’Angleterre elle-méme aurait pu, comme la Banque de France, supporter, sans en étre ébranlée, l’effroyable crise de la guerre de 1870 et de la Commune. Ce fut un étonnernent pour tous que son crédit n’en ait pas été atteint et que le cours force des billets en ait å peine amené, et pour trés peu de temps, ]a dépréciation. Déjå, en 1839, la Banque d’Angleterre avait été heu-reuse d’obtenir de sa rivale un pret de 40 millions. Sans doute la France emploie pour ses transactions un stock cle monnaie beaueoup plus considérable que l’Angleterre. Le taux élevé de la Banque de France parait en temps normal restreindre les affaires d’une maniére préjudiciable aux intéréts du commerce frangais; il semble qu’il y ait d’un coté comme de l’autre une force gaspillée bien inutilement, comme si dans une usine Fon entretenait å grands frais une machine å vapeur d’une force bien supérieure å celle dont on a besoin.- Mais cette perte apparente est la garantie contre les crises et l’assurance de l’avenir. Un financier anglais des plus autorisés,