CAMPAGNE D’HIVER. — MACDONALD AU SPLÜGEN.
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droite et la ligne de retraite de Brune aussi bien contre les insurgés de 1 Italie centrale que contre les entreprises des Anglais et des Napolitains. Bonaparte, ne dirigeant pas lui-méme les opérations, devait se placer dans les conditions de la guerre ordinaire, de la guerre métho-dique, la seule que ses lieutenants, meine Moreau, étaient capables de bien conduire.
Les opérations des deux armées extremes furent nécessairement accessoires. Augereau s’empara de la vallée du Mein jusqu’å Schwein-furth et, se repliant vers le sud, battit les Autricliiens å Nuremberg. Des soulévements s etant produits en Toscane, Florence et les principales villes du pays avaient été occupées par les Frangais (15 octobre). Miollis y commandait. Les Napolitains s’avangaient å travers les Etats de l’É-glise. Sans attendre Murat et quoiqu’il n’eüt que 4 å 5.000 hommes, presque tous Italiens de la République cisalpine, Miollis s’avanga contre eux, les attaqua et les battit å Sienne, gråce A l’énergie du général l ino. Murat marcha sur le royaume de Naples, et la cour napolitaine obtint, par 1 intermédiaire de la Russie, de conclure alors avec Bonaparte l’armistice de Foligno, par lequel les ports du royaume de Naples seraient fermés aux Anglais et Tarente livrée aux Frångais jusqu’å la paix générale. Déjå les opérations militaires étaient suspendues sur les deux théåtres les plus importants : les bassins du Pö et du Danube.
Brune n’avait pas su tirer un parti suffisant cle l’armée qui avait triomphé å Marengo. A Pozzolo, Dupont soutint avec sa seule division un combat, qui devrait etre plus connu, contre toute l’armée autri-chienne. Le clanger couru par cette division tut assez pressant pour que Suchet et Davout vinssent å son secours malgré les instructions du général en chef Brune, qui, par dépit ou manque d’intelligence de la situation, resta immobile. Ce combat fut un des plus longs du siécle : il dura clouze heures; mais, malgré l’infériorité de nos forces, les Autricliiens perdirent 10.000 bommes tués ou pris, et le passage du Mincio nous filt assuré. Brune ne sut meine pas profiter de ce grand succés obtenu en dehors cle lui. Il s’avanga bien du Mincio jusqu’å la Brenta, mais il laissa échapper Laudon, qui aurait pu etre pris dans le Tyrol,