ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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PROJETS DE DESCENTE EN ANGLETERRE. — PAIX. 323 si aguerris et si intrépides, qu’aprés un combat opiniåtre et acharné, il leur fallut battre en retraite, aussitot que le jour, venant å poindre, leur eut clévoilé toute l’étendue de leur écliec. Ils ne pu-rent méme emmener une seule des embarcations dont ils s’étaient d’abord emparés. Ces événements håtérent la conclusion de la paix, qui fut signée å Londres le Ier octobre, sous forme de préliminaires, par M.Otto et lord Hawkesbury, la veille de l’expiration du délai que le Premier Consul avait indiqué. Pitt lui-méme avait parlé en faveur de la paix, Pift était un véritable homme d’Etat, et il était moins opiniåtre dans sa haine contre la France que beaucoup des personnages du parti qui le reconnaissait pour son chef. Il savait que des circonstances nouvelles aménent une politique nouvelle, et il ne pensait pas que l’Angleterre dut toujours et quand méme traiter la France comme une ennemie. Ces sentiments, il les avait déjå exprimés peu de temps aprés la guerre d’Amérique, en 178G, au moment ou un traité de commerce se négociait entre ]e gou vernement de Georges III et Louis XVI. « Il est étrange qu’on ose avancer, comme je sais que le bruit en a été propagé dans le public, que ce traité est mauvais pour nous parce qu’il sera avantageux pour la France. Ce que je ne crains pas d’avancer, c’est que ce traité est encore plus profitable ä l’Angleterre qu’ä la France. Elle s’est acquis mi marché de huit millions d’habitants et elle nous en a ouvert un de vingt-quatre... La France est peut-étre de tons les pays dela terre celui qui jouit au plus haut degré de toutes les fa veurs de la Providence : sol, climat, productions, elle posséde tout. L’Angleterre, aa con-traire, n’est pas favorisée par la nature, mais elle jouit, gråce å Dieu, å son heu-reuse Constitution et å ses lois, d’une énergie, d’une hardiesse d’entreprise et d’une Industrie qui lui tiennent lieu de tout. Ces motifs doivent suffire pour qu’il s’établisse entre les deux pays des rapports d’intinrité profitables ä tous les deux et non pas cette inimitié nationale que l’on présentc comme devant étre la base de leur politique réciproque. » En 1801, il appuya de toute l’autorité de sa parole les négociations pacifiques ouvertes par les ministres qui l’avaient remplacé. Certes, ce n’était pas la paix teile que Pitt l’avait clésirée. On le sentait, du reste, au ton de son discours. Il suffisait que son parti s’y résignåt, car la massede la nation devait l’accueillir avec enthousiasme.