ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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MÉLANCOLIE. — PREMIERS ÉCRITS. 23 Ces sentiments de découragement allaient disparaitre de l’åme de Bonaparte å partir du moment ou il put prendre part au grand Jiiouvement de la Revolution, et ou l’action remplaga et bientöt dé-pässa le réve. Mais cette tendance mélancolique continua cependant !l se manifester par son goüt persistant pour les poésies du faux Ossian tel que l’a paraphrasé Mac-Pherson : il le comiait par la tra-duction que Letourneur a publiée en 1777. Dans l’ancien Musée des souverains, dispersé il y a quelques années et que son intérét historique du nioins aurait du faire conserver, on voyait un exemplaire de cette tiaduction ayant appartenu å Napoléon. L’état de dégradation du v°lume, le peu de fraicheur des bords montrait de reste que c’était (i un livre souvent inanié, un compagnon de voyage et de guerre. ost en souvenir d’Ossian que le fils de Pauline Bonaparte et du gé-néral Ledere et le fils de Bernadotte recevaient de Bonaparte, leur parrain, les noms de Démide et d’Oscar. La puissance de travail du jeune officier d’artillerie était déjå teile Que, dans la fiövre de ses pensées, il se privait sans peine de som-1111 il, passant la journée presque entiéré dans la méditation et le labeur. Meme on rapporte qu’il apprit le droit d’une assez singuliére maniére : <> 1 cpoque de la discussiondu Code civil, il étonnait tons les conseillers ( Ltat, jurisconsuites de profession, par la justesse et l’abondance de Sts_ Kations. Il parlait du Digeste, non d’une fagon superficielle, lllais comme un liomine qui l’a réellement manié et étudié. On s’é-tounait de ce savoir peu cominun chez un general. Il raconta alors ’l11 ayant été mis aux arrets pour quelques jours dans une piéce dé-pourvue de bibliothéque, il n’avait eu sous la main qu’un formidable exemplaire des Pandectes : il l’ouvrit, la leeture l’intéressa et il retint exactement tous les développements juridiques qu’il y avait étudiés, J°ur et nuit, presque sans relåehe. Ces travaux de sa premiére jeunesse portent tous la meme mar-W : ils Sont toujours au moins, å défaut de génie, exempts de bana-lités. Toujours les pensées y sont nombreuses, fortement congues, mais mal coordonnées. C’est le premier jet. Les transitions manquent, mais les idées sont puissantes. On y rencontre par endroits des traits