ÉCRITS PHILOSOPHIQUES ET POLITIQUES.
25
de sa maison. Affectant toujours la plaisanterie, et ne reculant pas devant le gro-tesque, ils se permettaient d’attaquer tout le monde et toutes choses. Au dix-hui-tiéme siécle, cette société était devenue une sorte de franc-ma§onnerie militaire, ou couvaient sourdement, sous le voile de la fraternité des armes, des ferments d’indé-pendance et d’indiscipline qui firent leur explosion en 1789. (Voy. Lescure, Napoléon et sa famille, p. 73 et suiv.)
Ce caractére dominait dans le réglement rédigé par Bonaparte, qui faisait preuve de convictions trés démocratiques. Bonaparte en re-
gretta, quelques jours aprés, la forme trop violente : il le jeta au feu; mais une copie nous est restée, témoignage des ardeurs réfor-matrices de son auteur.
Dans cette curiosité sans cesse en éveil il ne se contenta plus d’ai-mer la littérature pour elle-méme, il voulut lui demander de la gloire et songea å attirer (attention sur son nom par quelque ouvrage. Il fal-lait qu’a cette époque les fonetions d’officier d’artillerie laissassent Lien des loisirs pour qu’un lieutenant put étre tour å tour philosophe, orateur dans les clubs, écrivain politique, moraliste et littérateur. L’A-cadémie de Lyon avaitmisauconcours ce grand sujet: « Péterminer les vérités et les sentiments qu’il importe le plus d’inculquer aux hommes
NAPOLÉON Ier. 4