ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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26 NAPOLEON Ier. pour leur bonheur. » Il traita cette question avec sa fougue et son ori-ginalité ordinaires, en ennemi résolu de Rousseau, en chaleureux partisan de la civilisation comme de la liberté. A c6té de vérités saisis-santes sont des erreurs historiques ou morales et, ainsi que dans ses premiers écrits, å coté de morceaux remarquables, il y a des passages médiocres. Aussi, ne remporta-t-il pas le prix : « C’est un songe tres prononcé, )) dit l’un des juges du concours. Un autre cependant recon-naissait å l’auteur, cette qualité si appréciée au dix-huitiéme stede, la qualité d’homme sensible. Alors c’était tout clire. Robespierre lui-méme était « un homme sensible ». Mais au milieu de tous ses travaux, dans cette laborieuse periode qui s’étend de 1786 å 1791, Napoléon conservait un profond amour pour sa patrie. Il retourna souvent en Corse; en janvier 1788, en septembre 1789 : il y passe alors six mois et s’y mele aux agitations politiques qui commengaient å s’y réveiller. Paoli y avait garde, malgré l’éloignement de l’exil, de grandes sympathies. Toute une partie de la Corse voyait en lui un des derniers héros de l’in-dépendance, et, å cette lieure ou la Révolution éclatait sur le con-tinent, un patriote convaincu, épris de la liberté. Bonaparte parta-geait alors cette admiration pour ce glorieux disparu; il l’aimait, car il le croyait vraiment et pour tonjours dévouc la France. Mais ces nobles idées étaient combattues par une faction aristocratique, dévouce exelusi vement aux intéréts du ro i et de la cour. Un député å 1’Assemblee nationale, Matteo Buttafuoco, celui-lå nierne qui avait recu de J.-J. Rousseau une inutile Constitution, dirigeait ces meneurs de la réaetion. Bonaparte, de passage en Corse, écrivit contre lui un chaleureux pamphlet, claté de son cabinet de Milleli, une grotte volcanique dans la montagne, prfes d’Ajaccio, l’an II de la liberté (23 janvier 1790) (1). Cet écrit est plein de colére et de patriotisme, (1) Cette lettre fut imprimée i 100 exemplaires, chez M. P. Joly, imprimeur-libraire, å Dole. Napoléon, alors en garnison å Auxonne (juin 1790), faisait å pied le voyage jusquå Dole pour corriger ses épreuves, sans parler d’autres travaux se rattachant a sa profession, tels qu’un rapport sur la nécessité de s’emparer des iles de la Madeleine, rapports pour la défense militaire du golfe d’Ajaccio, de Saint-Florent, etc. Il avait terminé dés 1789 une Histoire de la Corse. Il écrivait aussi vers le méme temps trois épltres historiques sur la Corse adressées å l’abbé Ray nal, qui jouissait encore d'une réputation et d’une autorité que nous avons peine å comprendre aujourdhui. Nous complé-