ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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386 NAPOLEON Ier. aussi odieuses qu’absurdes, mais quin’en faisaient pas moins leur clie-min. Des agents royalistes venaient sur des båtiments anglais enjeter des ballots sur les cötes de Bretagne pour réveiller la guerre civile. Enfin, l’Angleterre était restée un foyer permanent de conspirations contre le Premier Consul. La rupture éclata å l’occasion de Malte, que l’Angleterre refusait d’évacuer. C’était, disait lord Witliwortli, anibassadeur å Paris, une compensation bien mocleste pour les conquetes faites par la France en pleine paix. (( J’aimeraismieux, dit Bonaparte å Witliwortli dans un entretien resté justement célébre, du 18 février 1803, j’aimerais mieux vous voir en possession des hauteurs de Montmartre que de l’ile de Malte. Voulez-vous la paix ou la guerre? si vous voulez la guerre, il n’y a qu’å le dire, nous la ferons avec acliarnement jusqu’a ]a ruine d’une des deux nations. )) Il ajouta cependant qu’au point de gloire oii il était parvenu, heureux, paisible et puissant, il n’avait aucun intérét å la guerre, et, revenant å. ses projets de 1802 par un aveu hardi : « C’est une étrange témérité qu’une descente en Angleterre. Eh bien, cette témérité, Mylord, je suis résolu å la tenter. Mais pourquoi ne pas nous entendre? Si vous étes maitres de la mer, je le suis de la terre ; tout est possible, dans l’intéret de l’humanité et de notre double puis-sance, å la France et å l’Angleterre réunies. » L’ambassadeur fut fort troublé d’un pareil langage. Cependant, le Corps législatif devait s’ouvrir deuxjours aprés (20 février), et le Premier Consul devait y présenter, suivant l’usage, un exposé de la situation de la République. Dans le passage relatif å nos rapports avec l’Angleterre, dont on ne pouvait se dispenser de parler, se trouvait ce passage : « Le gouvernement le dit avec un juste orgueil, seule, l’Angleterre ne saurait aujourd’hui lutter contre la France. » Cette plirase opportune retentit au delå du détroit comme un défi. Elle y excita 1’indignation générale et favorisa la politique des torys. Le 8 mårs 1803, Georges III adressa un message au Parlement pour demander des subsides, solis prétexte de réponclre aux prépa-ratifs de guerre de la France. Cette allégation était fausse et le cabinet anglais le savait. « La France, disait Bonaparte, tenait å honneur d’étre