ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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PRÉPARATIFS DE DESCENTE EN ANGLETERRE. 387 prise au dépourvu. » Méme aprés le message royal, il demanda sim-plement que Malte fut remise å l’empereur de Russie, Alexandre, qui consentait å en etre dépositaire. L’Angleterre refusa. Le 17 mai, lord Withworth et le général Anclréossy demandaient leurs passeports; le 22, la paix était rompue. Avant que cette rupture ne fut officiel-lement notifiée, l’amirauté britannique avait lancé ses escadres sur toutes les mers å la poursuite des vaisseaux frangais, qui naviguaient tranquillement sur la foi des traités. Plus de douze cents båtiments avaient été pris avec leurs passagers, les pertes s’élevérent å 200 mil-Jions. Pour répondre å eet acte de brigandage, le gouvernement fran-gais fit arreter tons les sujets anglais qui se trouvaient sur le territoire de la République, et défense fut faite de vendre ou d’aeheter des marchandises anglaises. Les troupes frangaises occupérent les points dont nous etions inai-tres avant la paix d’Amiens. Gouvion Saint-Cyr rentra å Tarente, Otrante et Brindisi. Mortier s’empara du Hanovre, et Bonaparte dé-clara qu’il le garderait tant que l’Angleterre n’aurait pas rendu Malte. Il forgå par ses menaces le prince de la Paix, Godoi, qui dirigeait le gou-vernement espagnol, å garder la neutralité et a payer un tribut au lieu du contingent militaire qui nous était promis, en cas de guerre, par les traités antérieurs. Mais ce n’était lå que des points secondaires. Il s’agissait surtout de la descente en Angleterre dont Bonaparte avait menacé lord Withworth. Dans tous nos ports, on se mit done å construire des båtiments de transport et des vaisseaux de ligne. A Anvers, en face de Londres, on entreprit des travaux qui devaient en faire un des grands arsenaux maritimes de la république. Aux yeux de la France, l’Angleterre était seule cause de la rupture de la paix. Aussi cette attaque décisive contre l’ennemi national excita un admirable élan. Les grandes villes donnérent des frégates ou des vaisseaux de ligne; les petites, des bateaux de moindre dimension. Indépendamment de ces souscriptions municipales, les departements s’imposaient des charges con-sidérables : la Gironde 1.600.000 francs, le tiers de ses contributions. D’autres apportaient leur concours en marchandises du pays. Le département de la Cöte-d’Or faisait don å la nation de cent piéces de gros calibre, qui devaient étre fondues au Creuzot. Le gouvernement avait ajouté un supplément ä ces ressources en cédant aux États-Unis, pour 80 millions, la Louisiane, qu’il ne pouvait défendre et qui devait