MARCHE SUR VIENNE. — DIERNSTEIN. — MORTIER.
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repoussérent. A Steyer, dont le pont avait été brulé, les carabiniers de Davout passérent l’Ens un å un sur une poutre et sous une grele de balles et de mitraille. A Amstetten, c’était la premiére fois de la Campagne que les Frangais se trouvaient en présence des Russes. L’a-cliarnement de ces nouveaux ennemis étonna nos soldats. Blessés, dé-sarmés, renversés å terre, ils se défendaient, ils attaquaient méme
Fig. 152. — Combat de Steyer (5 novembre 1805).
encore. Cependant, ainsi vivement pressé et voyant que l’armée d’Italie ne pourrait le rejoindre, Kutusof renonga å défendre Vienne et passa le Danube sur le pont de Mautern, qu’il fit sauter derriere lui. Il espérait rejoindre sans encombre l’archiduc Ferdinand et la seconde armée russe en Moravie, inais il fut bien surpris de rencontrer å Diernstein Mortier avec le liuitiéme corps, chargé de surveiller la Boheme, et, s’il était possible, de couper aux Russes la route de Moravie.
Mortier fut presque aussi étonné que Kutusof de rencontrer l’ennemi. Il s’atten-dait ä lui voir passer le Danube au pont de Vienne settlement. Sa surprise se cliangea bien töt en inquiétudes. Car il s’était avance trop précipitament avec la moitié settlement de son corps, l’autre moitié, avec Dupont, étant restée å une journée de marche en arriére. « Il poussa néanmoins vivement l’ennemi jusqu’å Stein. Ce-