ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
436 NAPOLEON Ier. pendant, reconnaissant bientöt qu’il avait affaire å toute une armée, il se replia sur Diernstein. Mais il trouva ce point occupé par un second corps d’armée de 15.000 Russes qui l’avaient tourné. On recommence dans l’obscurité le combat livré le matin. Les 5.000 héros qui accompagnaient Mortier étaient entourés de toutes parts par des masses énormes. Il ne vint ä personne l’idée de capituler. Quelques officiers conseillérent ä Mortier de s’embarquer seul et de traverser le fleuve afin de ne pas laisser ä l’ennemi un aussi beau trophée qu’un maréchal de France : « Non, ré-pond-il, on ne se sépare pas d’aussi braves gens; on se sauve ou on périt avec eux. » Il était lå, l’épée a la main, combattant å la téte de ses grenadiers, que sa haute taille dépassait eneore. Nous n’avions conservé que deux canons. Mortier en oppose un vers Krems ä Kutusow; l’autre, que dirige le Suisse Fabvier, devenu plus tard célébre dans la guerre de l’indépendance grecque, il le fait tourner vers Diernstein, le place en téte de la colonne, et, tous les tambours étant brises, c’est sur des bidons de fer qu’il fait battre la charge. Cependant les munitions s’épuiscnt, les baionnettes, å force de frapper, ploient et s’émoussent. Tout ä coup, on entend un feu violent sur les derriéres de Diernstein. C’était l’infatigable Dupont qui, apprenant la position de Mortier, avait doublé son étape pour le rejoindre et le sauver. Les Russes, pris å leur tour entre les deux divisions, reprennent leur marche sur Hollabrunn. Murat avait précipité sa marche en avant sur Vienne, sans s’étonner assez du peu de résistance qu’il rencontrait devant lui et sans s’inquiéter d’entretenir ses Communications avec les troupes dela rive gaucho. Napo léon luiécrivit de Mælk une lettre sévére : « Mon cousin, lui disait-il, je ne puis approuver votre maniére de marcher; vous allez comme un étourdi, et vous ne pesez pas les ordres que je vous fais donner. Las Russes, au lien de couvrir Vienne, ont repassé le Danubeå Krems. Cette circonstance extraor-dinaire aurait du .vous faire comprendre que vous ne pouviez agir sans de nouvelles instruction«. Sans savoir quels projets peut avoir l’ennemi, ni connaitre quelles étaient mes volontés dans ce nouvel ordre de choses, vous allez enfourner mon armée dans Vienne. Vous n’avez consulté que la gloriole d’entrer ä Vienne. Il n’y a de gloire que la ou il y a du danger, et il n’y en a*pas å entrer dans une capitale sans défense. » L’empereur Frangois avait quitté Vienne des qu’il l’avait vue mena-cée. Il s’était retiré en Moravie, ou le czar venait d’arriver avec la seconde armée russe. Les deux souverains se réunirent tandis que l’a-vant-garde des Frangais, sous le commandement de Lannes et de Murat, entrait dans la capitale de l’Autriche. Mais le Danube nous séparait de l’armée ennemie. Le passage de ce grand fleuve pouvait nous arreter longtemps. Il fut surpris par une ruse peu loyale, qu’ex-cuse presque la liardiesse incroyable de ceux qui l’exécutérent. A peine maitres de Vienne, Lannes et Murat cherchérent å passer sur l’autre rive du Danube. Ce fleuve forme ä Vienne plusieurs petites iles. Les Autrichiens nous avaient