TRATTE DE PBESBOURGL — MORT DE PITT. 455
L’Autriche payait une contribution de 40 millions de francs. L’Istrie, la Dalmatie, le Frioul et la partie des Etats vénitiens abandonnés å l’Autriche par le traité de Campo-Formio étaient réunis a la France. On stipula sagement la séparation des.cou-ronnes de France et d’Italie, mais le vague des expressions permettait de la différer jusqu’å la paix générale ou jusqu’å la mort de Napoléon, La Baviére obtint Passau avec le Vorarlberg, le Tyrol allemand et italien. Le duo de Wurtemberg.obtintla Souabe; le margrave de Bade, Constance, le Brisgau et I’Ortenau. L’Autriche regut les princi-pautés de Salzbourg et de Bertholsgaden enlevées å l’archiduc Ferdinand, qui con-
Fig. 166. — Mort de Pitt. Caricature du temps.
serva son titre électoral et ä qui la Baviére donna en échange Wurtzbourg, qu’elle avait reeti en 1803. L’Autriche obtenait en outre la sécularisation ä son profit des biens de l’ordre Teutonique, soit 120.000 habitants et 1.500.000 florins de revenu. Le Wurtemberg et la Baviére étaient érigés en royaumes, le margraviat de Bade en grand-duché. Dans ces trois Etats, la noblesse immédiate était supprimée. Le roi de Baviére affermissait son alliance avec la France par des liens de famille, en donnant sa fille Augusta, une des princesses les plus accomplies de son temps, en mariage å Eugéne de Beauharnais.
Celui dont les soins avaient réussi å former cette coalition, qui venait de se rompre si rapidement au traité de Presbourg, Pitt, ne put sur-vivre au triomphe de Napoléon.