EYLAU.
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une marche en arriére. La bataille fut une des plus sanglantes du siécle. Au moment oii elle commenga, il tombaitune neige épaisse. Elle empécha longtemps les deux adver-saires de se rendre compte de leur position respective. Lorsque le ciel s’éclaircit, Au-gereau se trouva å, cent pas du centre russe et d’une batterie de 70 piéces qui le couvrait. En moins d’un quart d’lieure il fut foudroyé et perdit 5.200 hommes. L’in-fanterie russe pénétra jusqu’au cimetiére d’Eylau, oü. se tenait Napoléon. Il fitaussitöt appeler Murat : « Eh bien, lui dit-il, nous laisseras-tu manger par ces gens-lå? » Murat rassemble 80 escadrons, et dans une charge de cavalerie qui resta la plus cé-
Fig. 181. — On ne passe pas! D’aprés Charlet.
lébre de ces longues guerres, il éorasa entiérement les deux premiéres lignes du centre russe. Mais il perdit les généraux d’Hautpoul eb Corbineau. La bataille continua par une canonnade et ne tourna å l’avantage des Frangais que par l’arrivée de Davout, qui tomba vers midi sur la gauche des Kusses et la refoula sur le centre. Les Prussiens de Lestocq s’étaient dérobés å. la poursuite de Ney et étaient arrivés au nombre de 10.000 sur le champ de bataille pour appuyer la droite des Russes. Mais Ney les suivit de pres et chargea cette aile avec la méme vigueur que Davout. Il était 9 heures et demie du soir et il faisait nuit noire lorsque Ney commenga ä attaquer l’aile droite. Benningsen avait 26.000 hommes hors de combat. Sept généraux, parmi lesquels Doetoroff et Barclay de Tolly, étaient blessés. Il se décida å battre en retraite, nous laissant 4.000 prisonniers, 24 canons, 16 drapeaux. Nous avions 3.000 morts et 7.000 blessés. La perte était bien inférieure å celle de l’armée russe; mais ce n’était