ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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516 NAPOLEON I01'. Qui est celui qui t’a conseillé cette monstruosité ? N’as-tu de gloire a acquérir que celle d’un assassin ? Parle donc. — Le prince se taisait ou du meins on ne l’enten-dait presque point. Mais nous entendions distinctement la reine qui lui disait : — Eh bien, je te l’avais bien dit que tu te perdrais! Voila oü tu te mets et nous aussi! Tu nous aurais done fait périr aussi si nous avions encore été ä Madrid ? Comment anrais-tu pul’empécher? — Probablement le prince des Asturies se taisait toujours, car nous entendions la reine lui crier : — Eh bien, parleras-tu ? voila comme tu faisais, ä chacune de tes sottises; tu n’en savais jamais rien. « La position de Ferdinand devait étre affreuse. La présence de Napoleon le génait horriblement et ce fut l’Empereur que nous entendimes lui dire d’une voix assurée : Fig. 200. — Bessiéres, duc d’Istrie. — Prince, jusqu’å ce moment, ]e ne m’étais arrété å aucun parti sur les événe-ments qui m’ont amené ici, mais le sang répandu ä Madrid fixe mes resolutions. Ce massacre ne peut étre que l’æuvre d’un. parti que vons ne pouvez pas désavouer, et je ne reconnaitrai jamais pour roid’Es-pagne celui qui le premier a rompu l’al-liance qui l’unissait depuis si longtemps å la France en ordonnant le meurtre des soldats frangais, lorsque lui-méme venait me demander de sanetionner l’action im-pie par laquelle il voulait monter au trone. Voila le résultat des mauvais conseils auxquels vous avez été entrainé. Vous ne devez vous en prendre qu’ä eux. Je n’ai d’engagement qu’avec le roi votre pére. C’est lui que je reconnais et je vais le re-conduire å, Madrid, s’il le désire. — Charles IV répliqua vi vement: — Moi? je ne veux pas. Et qu’irai-je faire dans un pays dont il a armé toutes les passions contre moi? Aprés avoir été assez heureux pour traverser sans perte un bouleversement de l’Europe, irai-je déshonorer ma vieillesse en faisant la guerre aux provinces que j’ai eu le bonheur de conserver? Non, je ne le veux pas. Il s’en chargera mieux que moi. » Enfin le prince fut contraint de signer son abdication et d’adliérer å l’acte par lequel Charles IV, pour lui-méme et toute sa famille, re-noncait en faveur de Napoléon å la couronne d’Espagne. Les Bour^ bons rédigérent ensuite une proclamation pour inviter le peuple espa-gnol å se soumettre de bon coeur å Napoléon et å attendre tout son bonheur des sages dispositions et de la puissance de son nouveau maitre. Puis ils se retirérent, Charles IV å Marseille, Ferdinand et les