ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
522 NAPOLEON Ier. « d’avoir sans nécessité affaibli par le second vers l’effet du « qu’il mourüt »! C’était une chose curieuse d’entendre ainsi Corneille commenté par Napoléon. » La colére de l’Empereur n’était que trop légitime. Cette capitulation eut en effet des consé-quences funestes. C’était, depuis la Revolution, la premiere honte infligée å nos armes. L’Europe apprenait enfin que nous n’étions pas invincibles, et c’étaient des bandes en désordre, incapables de jamais tenir en ligne, qui avaient les premieres eu la gloire de nous vaincre! L’Europe reprit courage et l’Autriche songea alors ä organiser contre nous une nouvelle coalition. Le succes exalta le fanatisme de l’Espagne entiére. A Cadix, les malheureux débris de la flotte qui avait combattu ä Trafalgar, perdant tout espoir d’étre sccourus, furent obligés de se rendre. Joseph dut abandonner Madrid et se retirer derriére l’Ebre. On évacua méme Saragosse (1er aoüt 1808). Enfin cette capitulation en amena une se- ' concle, Castanos avait dit å Dupont, ä Baylen : « De la Cuesta, Blake et moi, nous n’étions pas d’avis de l’insurrection. Nous avons cédé å un. mouvement national. Mais ce mouvement est si unanime qu’il acquiert des chances de succes. Que Napoléon n’insiste pas sur une conquéte impossible : qu’il nous rende notre roi, en. exi-geant des conditions qui le satisfassent, et les deux nations seront å jamais réconci-liées. Qu’il ne nous oblige pas å nous jeter dans les bras des Anglais, qui nous sont odieux et dont nous avons jusqu’ici repoussé le secours. » Mais déjå une armée anglaise avait débarqué en Portugal. Elle était commandée par sir Arthur Wellesley, qui s’était distingué dans les Indes et qui allait devenir célébre sous le nom de Wellington. Les 3.000 Frangais de la division Delaborde, « manæuvrant avec un art et une précision rares », soutinrent pendant quatre heures l’effort de 15.000 Anglais, au brillant combat de Roli§a (17 aout 1808). Mais Junot fut battu å Vimeiro (21 aoüt 1808) et, ne trouvant plus de retraite du coté de l’Espagne, fut obligé de capituler. En vertu de la convention de Cintra (30 aoüt 1808), ses troupes farent rame-nées en France sur des vaisseaux anglais. Cependant l’Empereur, jugeant nécessaire de passer lui-méme en Espagne avec la Grande Armée, voulait faire évacuer la Prusse aux troupes frangaises qui l’occupaient depuis 1806. Par la convention du 8 septembre 1808, la contribution de la Prusse était fixée å cent vingt millions, et jusqu’å son complet acquittement Stettin, Custrin et Glogau seulement devaient rester entre nos mains. En outre, Fredéric Guillaume s’engageait pendant clix ans å n’avoir pas plus de 42.000 hommes sous les armes. Mais, pour étre sur de la paix de