ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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1 MOUVEMENT NATIONAL EN ALLEMAGNE. 533 Westplialie, Jérome, était affilié au Tugend-Bund. Il avait forme un complot avec le duc de Brunswick et le major Schill. Aux premieres hostilités, Dörnberg souléverait la garde de Jérome, le retiendrait prisonnier et chasserait les garnisons franjaises de la Confédération du Rhin. De son coté, le major Schill entrainerait la garnison de Berlin et se jetterait dans Magdebourg, pendant que le duc de Brunswick insurgerait la Boheme et la Saxe et organiserait les guerillas germaniques. Les Tyroliens frémissaient sous la domination bavaroise : ils s’indignaient des reformes administratives et rcligiouses qui port<iicnt atteinte <i lours Ce petit peuple de montagnards et de chasseurs, brave, fier, dur å la fatigue, ayant des Fig. 205. — De Champagny. l’enfance l’habitude des armes, n’attendait qu’une occasion pour se soulever, au nom de son véritable souverain, l’empereur Frangois, le chef de la maison de Hapsbourg, å laquelle le rattachaient les liens séculaires d’une loyauté chevaleresque. Le poéte Collin exci-tait jusqu’å l’enthousiasme ces sentiments par ses chants patriotiques, qui de lui font un rival de Arndt et de Kærner. L’Italie elle-méme était inquiéte. D’autre part, l’Autriche était militaire-ment plus forte qu’en 1805. L’archiduc Charles, ministre de la guerre depuis le 10 février 1801, avait réorganisé et porté å 300.000 hommes l’armée active, forme une landwehr qui pouvait donner 200.000 hommes, établi des milices territoriales. On avait fondu un millier de canons et fabriqué un immense materiel qui per-mettait å l’Autriche de se croire la micux armce de toutes les puissances de l’Europe. La confraternité des armes avait donné aux divers peuples qui composent la monarchie autrichienne des sentiments communs qui tendaient ä en faire une nation unique. L’attitude de la Russie, les sentiments de l’Allemagne, l’état de l’Espagne, les subsides de l’Angleterre, la confianceen ses forces, n’étaient pas les seules raisons qui engagcaient l’Autriche å reprendre les armes. Des rapports détaillés, échappant å la vigilance de la police, étaient envoyés de Paris par des Frangais å Vienne, å Pé-tersbourg, å Berlin, et montraient les restes du parti jacobin et du parti royaliste préts å s’unir et å profiter du moindre échec de Napoléon pour le renverser. L’op-position legale s’était fait sentir dans la discussion du Code d’instruction criminelle, oü. l’on avait vu jusqu’å cent opposants sur deux cent quatre-vingts votants, au lieu de dix å quinze qu’on. comptait d’habitude. Talleyrand avait été remplacé aux affaires étrangéres par de Champagny; il en était fort irrité quoiqu’il eüt re<;ti le titre de grand électeur. Il s’était réconcilié avec Fouché. C’était lå un symptome inquiétant, car peu d’hommes semblaient naturellement moins faits pour se convenir, et jusqu å ce moment leur inimitié avait été manifeste.