ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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L’ILE DE LOBAU. raissait, le 20 au matin, avec 90.000 hommes, sur la rive gauche du fleuve. Les troupes retrancliées dans Aspern et Essling se trouvaient compromises : Napoléon ordonna d’évacuer les deux villages. Molitor refusa de les abandonner, mais l’incertitude des généraux ne leur perniit pas de repousser avec ensemble l’attaque des Autrichiens, qui parvinrent å occuper Aspern le matin du 21 mai. Hiller et Bellegarde, qui avaient remporté ce succes, ne purent pas se maintenir dans leur position. Le pont avait été rétabli et 1c reste de l’armée avait recommencé å passer dans l’ile de Lobau. Des ordres de Napoléon pour engager la bataille étaient venus confirmer le général Molitor dans sa resolution. L’Em-pereur avait lui-méme passé le petit pont et s’était tellement avancé qu’un boulet vint frapper la cuisse de son cheval. Tout le monde crie : æ A bas les armes, si l’Empereur ne se retire pas sur le champ ! » Les grenadiers de la garde, qui se trouvaient å quelques centaines de metres en arriére, avaient eu 300 hommes abattus par les boulets ennemis. Ils étaient lå en grand uniforme. En passant le grand pont, ils s’étaient défait les uns aux autres les étuis posés sur leur sac, qui renfermaient leur bonnet å poil, Fig. 210. — Lannes, duc de Montebello. Peint par le baron Gérard. et avaient jeté leurs chapeaux dans le Danube. « Ce fut, dit Coignet, la fin des chapeaux pour la garde. t> Cependant l’Empereur, reconnaissant qu’il s’était trop exposé pour un général en chef, s’éloigna et se fit établir une échelle de cordes attachée au haut d’un sapin, d’oii il observait toutes les péripéties de la bataille. Le général Lasalle fit plus de dix charges contre la cavalerie autrichienne, pendant que Lannes, avec la division Boridet, résistait héroiquement ä l’infanterie. L’arrivée des cuirassiers de Saint-Germain pennit enfin å Lasalle et ä Bessiéres d’enfoncer les escadrons ennemis, et, å la fin du jour, les Frangais restaient maitres des deux villages. Mais, pendant la nuit, une nouvelle crue du Danube emporta une seconde fois le grand