TRAITÉ DE VIENNE. — STAPS. — TYROL. — MORT D’HCEFER. 551
maréchal de France : ce farent Macdonald, Oudinot et Marmont. Le général Lasalle, tué å la fin du combat, l’aurait sans doute également obtenue.
L’armée frangaise atteignit de nouveau les Autrichiens å Znaim. La bataille s’engageait déjå, lorsque l’archiduc proposa un armistice, (12 juillet). Les négociations, immédiatement commencées, amenérent le traité de Vienne.
1° La frontiére de la Baviére était por-tée jusqu’å la Traun. 2° Du c0té de la Boheme, l’Autriche cédait au roi de Saxe quelques districts qu’elle possédait au nord du défilé de Schandau. 3° En Po-logne, l’Autriche abandonnait la portion de la Gallicie comprise entre la Pilica et le Bug, qu’elle avait acquise en 1793, plus le cercle de Zamosc, les mines de Wieliczka, qui étaient annexés au grand-duché de Varsovie, et les districts de Zolkiew et de Zloczow, qui passaient å la Kussie. 4° Göritz, Trieste, Villach, le reste de l’Istrie, la Carniole, le littoral hongrois, une partie de la Croatie étaient
abandonnées ä la France pour former les provinces illyriennes. L’Autriche était ainsi
Fig. 219. — Le maréchal Marmont, duc de Raguse.
coupée de la mer Adriatique. 5° De plus, elle payait 85 millions pour les frais de la guerre, et promettait de ne pas entretenir plus de 150.000 bommes sous les
drapeaux.
Telles furent les conditions du traité de Vienne (14 octobre 1809).
Les tentatives de Domberg et de Schill étaient déjå étouffées (1). Le duc de Brunswick lui-méme, chassé de la Saxe, avait vu disperser ses 8.000 bommes, et avait du se réfugier å Helgoland. Mais, deux jours avant la Signatare du traité, un étudiant nommé Staps, saxon, par conséquent sujet d’unprince allié de Napoleon, avait tentéde délivrer seul la Germanie par le meurtre de son oppresseur. Il s’était rendu å Schænbrunn : arrété peu aprés, et trouvé armé d’nn poignard, il ne nia pas ses projets et fut con-duit devant Napoléon, qui voulut l’interroger lui-méme. Napoleon lui demanda avec douceur:« Qui vous apoussé å ce crime ? — Personne; c’est l’entiére conviction qu’en. vous tuant je rendrai le plus grand service å mon pays et å l’Europe, que vous foulez aux pieds. » Napoléon lui fit observer que, pour étre juste, il aurait du s’attaquer å l’empereur d’Antriebe, qui lui avait déelaré la guerre sans motif, puis il ajouta : « Si
(1) Schill surprit Stralsund, maia ne put s’y maintenir; il périt dans un combat contre un corps de troupes composé de Danois et de Hollandais, aprés avoir tué de sa main leur général, Carteret.