ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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NAPOLEON ET LES LETTRES. — ARCHÉOLOGIE ÉGYPTIENNE. 581 Cependant, Napoléon, qui favorisa plus d’une fois de. pensions et de secours im-portants les savants, les artistes et les écrivains, en accorda méme parfois å ceux qu’il savait hostiles; mais ils n’avaient pas l’autorité de Mme de Staél, et, si la suppression de YAllemagne fut une injustice, eile ne fut pas une inconséquence (1). Un décret du 24 fructidor an XII, remontant par conséquent aux premiers mois du gouvernement imperial institua les prix décennaux : neuf prix de 10.000 francs, onze prix de 5.000 francs ä décerner tous les dix ans ä l’anniversaire du 18 bru-maire. Le nombre en fut augmenté en 1809, date du premier concours. Ces prixs’adressaient également aux Sciences, aux arts, å la littérature dans toutes Fig. 238. — Suite de la figure précédente. se,s branches, histoire, érudition, philosophie, poésie; il y avait méme un prix spécial de poésie épique. On y remarquait aussi un prix de premier ordre pour la fondation d’un établissement agricole et industriel, dix prix de second ordre pour les traductions de textes anciens ou orientaux, trois de second ordre pour de petits poémes anecdo-tiques sur les gloires nationales. Les rapports qui furent presentes ä l’Empereur, en 1808, ä cette occasion, au nom des diverses classes de l’Institut, sont, malgré ce que le caractére officiel peut leur enlever de liberté dans l’appréciation et de vivacité dans l’ex-pression. des idées, les documents les plus précieux sur le mouvement intellectuel du temps (2). Ces rapports f urent rédigés par les seorétaires perpétuels de l’Institut: pour les Sciences mathématiques, par Delambre; pour les Sciences naturelles, par Cuvier; pour (1) Joseph Chénier, qui avait écrit des piéces tres violentes contre l’Empereur et les faisait courir en manuscrit, s’adressa cependant å lui, lorsqu’il fut tombé dans l’indigence, et lui écrivit une lettre pour lui exposer sa situation. Napoléon lui fit donner une pension de 8.000 fr. Plus tard ayant appris que Chénier était malade et qu’il n’avait pas tous les soins que réclamait son état, il lui envoya 6.000 fr. sur sa cassette. (2) A l’occasion de l’exposition de 18G7, des mémoires analogues furent rédigés par ordre de Napoléon III.