Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON 1«.
la littérature proprement dite, par Joseph Chénier; pour l’histoire et la littérature ancienne, par Dacier.
Erudition. — Fouilles. — Archéologie et Philologie égyptiennes, orientales, grecques, latines. — Le rapport de Dacier correspond aux diverses matié-res dont s’occupe l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Le sujet qu’on s’attendrait ä y voir prendre, sinon la plus considérable, du moins la premiere place, devrait étre, ä ce qu’il semble, l’étude des antiquités égyptiennes. Mais il y avait trop peu de temps que cette étude était commencée, pour qu’elle eut donné de grands resultats. Elle n’y occupe que quelques pages. Cependant l’expédition de Bonaparte marque une date dans l’histoire de la science. C’est elle qui a créé l’Égyp-tologie. Cette branche, spécialement fiangaisc å l’origine, Fest encore restée aujour-d’hui. Le gouvernement impérial publia un ouvrage sur l’expédition d’Égypte; c’est une des æuvres les plus magnifiques sorties des presses de l’Imprimerie impériale, mais qui malheureusement a été écourtée, un grand nombre des documents qui devaient étre publiés ayant été égarés par une négligence vraiment inexplicable. Cependant, Champollion, nommé å dix-neuf ans (1809) professeur au lycée de Grenoble, puisait dans les conversations du préfet de l’Isére, Fourier, ancien membre de l’Institut d’Égypte, le gout des antiquités égyptiennes. Il concevait déjå le projet, qui parais-sait chimérique, malgré les travaux récents de Zoega, d’expliquerles hiéroglyphes, et, dés 1814, il préludait ä ses immortelles découvertes par son ouvrage : l'Égypte sous les Pharaons, ou Recherches sur la géographie, la religion, la langue et les écritures de l’Égypte avant l’invasion de Cambyse.
L’étude du sanscrit, quoique tres récente aussi, était plus avancée, gråce å la Société Asiatique fondée ä Calcutta, en 178i, par W. Jones. La langue sanscrite, étudiée par quelques Européens dans Finde, était signalée ä l’Académie des inscriptions, dés 1784, par le jésuite Cæurdoux, qui appelait surtout l’attention sur ses analogies nom-breuses et imprévues avec le grec, le latin et les langues qui en dérivent. Toutefois l’étude n’en fut introduite en France qu’au commencement du dix-neuviéme siede, notamment par A.-L. de Chézy. Anquetil-Duperron ( 1751-1801) avait déjå fait connaltre en partie les plus anciennes doctrines religieuses de l’Inde, par sa traduction latine d’une version persane abrégée des Védas. Anquetil-Du-peri’on, par ses études sur les anciens textes persans, compte parmi les premiers philologues de son temps et fut le précurseur d’Eugéne Burnouf, qui reconstitua la langue zend. L’étude des antiquités et de la langue phéniciennes avait été fondée par l’abbé Barthélemy, mort en 1795. Celle des autres langues sé-mitiques (arabe, chaldaique, syriaque, hébrai'que, etc.)était aussi poussée avec activité. Sylvestre de Sacy publiait sur la plupart de ces langues des travaux qui auraient suffi ä sa gloire, sans parler de ses ouvrages sur la langue turque et la littérature persane. Il connaissait vingt langues (1). Nul n’était plus en état de traiter de grammaire générale; en 1799, il publia ses Principes de grammaire universelle, un
(1) Il avait déjå pour rival Étiennb Qi’athemére qui, dés 1815, å. l’åge de trente-trois ans, faisait partie de l’Académie des inscriptions.