ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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HISTOIRE. — SISMONDI. — GÉOGRAPHIE. 587 en arrivant å l’époque oül’on a joui des bienfaits dusålunité de lois, d administration et de territoire. Lorsque eet ouvrage bien fait, et écrit dans une bonne di-rection, aura paru., personne n’aura la volonté et la patience den faire un autre, surtout quand, loin d’étre encouragé par la police, 011 sera dccouragé par elle. » « Ce qu’il y a de prof on dement vrai et de radicalement faux dans cette note mémo-rable, ajoute Sainte-Beuve, serait matiére å longue méditation. » Napoléon, qui déeré-tait ainsi l’esprit de l’histoire, était cependant le méine qui disait, quelques mois plus tard, å Saint-Cloud (19 septembre 1809), en s’adressant ä Fontanes : « Savez-vous ce que j’admire le plus dans le moiide, c’est l’impuissance do la force å organiser quel- Fig. 241. __L’Empereur, en voiture, accompagné d’une nombreuse escorte, passe sur le quai des Tuileries, (levant le pont de la Concorde orné de statues. Dessin lavé. (Collection Hennin.) que cliose. Il n’y a que deux puissances dans le monde, le sabre et l’esprit. J’entends par l’esprit les institutions civiles et religieuses. A la longue, le sabre est toujours battu par l’esprit. » Les hommes de talent ne manquaient pas pour realiser le projet de Napoléon. Mais, par cela méme qu’ils avaient du talent, il leur aurait été bien difficile de le plier si exactement aux exigences du pouvoir. De Montlosieb, revenu de Immigration, avait entrepris, sur l’invitation de l’Empereur, des travaux sur l’histoire de France qui furent interdits par la police imperiale, å cause de leurs tendances féodales et de leur fierté nobiliaire. Gaillard, arrivé å soixante-quatorze ans, ajoutait å ses nombreux travaux une Histoire de la rivctlité de la France et de VAngleterre, dont la publication (1801-1807) ne fut terminée qu’un an aprés sa mort. Anqüetil, non moins agé, publiait, en 1805, son Histoire de France. Daunou se consolait des dé-ceptions de sa vie politique par ses legons du College de France, publiées aprés sa mort sous le titre de Cours d’etudes historiques, ouvrage considérable et encore utile