Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON I“.
(20 volumes in-8°, 1842-1849) (1). Mais Simonde de Sismondi (1773-1842) com-mence, en 1807, la publication. de son Histoire des répiMiques italiennes, qui reste son titre le plus remarquable, et donne, en 1813, son Histoire des littératures du midt de l’Europe, ouvrages qui annoncent dignement le renouvellement des études historiques et critiques qui doit étre une des gloires de notre siede (2). Charles Lacretelle continuait plutöt la tradition de Voltaire dans son Freds historique de la Revolution fr an paise et son Histoire de France pendant le dix-huitieme siede.
A coté de ces deux noms qui ont conservé, surtout le premier, une juste notoriété, on doit placer celui de Koch, qui a rendu å l’histoire des services trop oubliés, par son Histoire des traités de paix entre les puissances de l’Europe depuis lapaix de West-phalie et surtout son Tableau des revolutions de TEurope (3). Koch était professeur å
(1) Napoléon l’avait chargé, en 1807, au moment oü l’on pouvait considérer comme possible la reconstitution de la nationalité polonaise, de publier 1’Histoire de Vanarchie de la Pologne, æuvre de Rulhiére, mort en 1791. Cet ouvrage posthume est resté le principal titre de son auteur.
(2) Alors commengaient aussi å se faire connaitre des hommes qui devaient étre l’honneur de la pé-riode suivante dans les études historiques et disputer å Sismondi la place qu’il continuait å occuper : de BARANTE(r«Z»Ze«w dela littératurefranqaiseau XVIIIc siede 1809); Augustin Thierry, dont nous avons déjå eu l’occasion de citer le nom; Guizot, qui préludait comme Barante par des travaux de critique {Die-tionnaire des synonymes Jranqais, 1808; De l’état des beaux- arts en France, 1810; Vies des poetes Jranqais du siéclede Louis XIV') å ses grands travaux historiques.
(3) GÉOGRArniE. — Nous nous contenterons d’indiquer en note les principaux faits de l’histoire de la géographie, qui pourraient étre l’objet d’un chapitre distinet.
L’ouvrage le plus considérable est la Géographie mathématique, physique et polltique de toutes les parties dumonde, que Malte-Brun composa avec son maitre Mentelle (1803-1805, 16 vol. in-8° et atlas). Ramond était moins populaire, maisfaisait des travaux plus originaux et donnait des modéles dans ses Études sur les Pyrénées, qui contierment, å edté des observations seientifiques, des descriptions qui ont mérité les éloges de Michelet. Volney publiait, en 1803, son Tableau du climat et du sol des États-Unis. Les explorations lointaines furent rares, surtout de la part des Fran^ais, dans les quinze premieres années dusiécle; onleconQoit sans peine. Nous citerons cependant le voyage de JAUBERTen Perse, et celui de Nicolas Baudin en Océanie (1800-1803), et surtout les travaux de l’Institut d’Égypte. On peut aussi rappeler, å propos de la France, le nom illustre entre tous d’Alexandre de Humboldt qui, en appli-quant aux explorations géographiques sa science universelle et la rare étendue de son esprit, marque une époque dans l’histoire de la géographie. Il s’était lié intimementavec Desaix, lorsque, en qualité de seerétaire de Hardenberg, il avait accompagné le diplomate au camp de Moreau. Il avait cherché å accompagner Bonaparte en Egypte, et ce n’était qu’aprés avoir échoué dans sa tentative, qu’il s’était tourné du coté de l’Amérique. D’ailleurs, il partage le mérite de ce célébre voyage avec un FrauQais, le naturaliste Bonpland. Bon piand accompagna Humboldt dans son ascension du Chimborazo, oü les deux voyageurs s’élevérent (23 juin 1802) jusqu’å une hauteur d’environ 5.300 metres. Ils revinrent ensetnble en France. Bonpland apportait G.000 plantes inconnues en Europe, dont il fit don au Muséum. Napoléon le récompensa par une pension de 6.000 francs et, bientot aprés, par la place de surinten-dant des cultures de la Malmaison. Humboldt se fixa å Paris en 1805, ety resta jusqu’en 1827, sauf de courtes absences, malgré les guerres que la France soutint contre son pays. Nos plus illustres savants lui servirent de collaborateurs pour ses vastes et brillantes publications. Quelle que soit la gloire de Humboldt, il est certain que la géographie d’exploration subit un temps d’arrét au commencement du dix-neuviéme siécle. Mais une branche des Sciences géographiques qui est dans tout son développement, c’est la géographie militaire. Aucun général, en effet, n’a tiré un plus grand parti de l’étude de la carte que Napoléon. Aussi, un de ses premiers soins, lorsqu’il avait occupé militairement un pays, était-il de faire exécuter le levé avec le plus d’exactitude possible. C’est ainsi que nous avons, aux Invalides, les plans en relief de la plupart des places fortes de l’Europe. Le corps des ingénieurs géographes, qui devait se confondre avec l’état-major, prend une importance croissante. Jacotin, chef de la section to-pographique au ministére de la guerre, dirigea l’exécution de l’atlas de l’Égypte et de la Syrie, de la