PHILOSOPHIE. — ROYER-COLLAItD. — DE BIRAN. 589
Strasbourg, dont l’université servait comme de lien entre la civilisation frantjaise et la civilisation allemande.
Philosophie. — C’est par Strasbourg surtout, que les idées nouvelles apparues en Allemagne se répandaient sur la rive gauche du Rhin. On est surpris de voir combien Kant était connu et apprécié, des 1807, dans le rapport de Dacier. Mais il avait eu
Fig. 242. — Le Boi de Home. D’aprés Lawrence. (Phot, de Braun.)
cependant peu d’influence sur notre école philosophique, qui se trainait assez péni-blement å la suite de Locke et de Condillac. Le gouvernement imperial se montrait
carte de Corse, etc. L’officier d’artillerie Bacler d’Albe, que nous retro uverons en parlant de la peinture (car il n’abandonna jamais sa premiere vocation), dressa, aprés le traité de Campo-Formio, le théåtre de la guerre. Devenu général, puis directeur du Dépot de la guerre, en 1813, il rend.it les plus grands services en formant des artistes géographes et en sauvant les cuivres de la carte de Cassini, que les alliés voulaient nous enlever. Le colonel d’état-major Bory-Saint-Vincent prenait une place honorable, non seulement parmiles géographes militaires, mais parmi les naturalistes et les érudits, par de savants mémoires qui devaient le faire entrer å 1’Académie des Sciences. La construction des cartes marines regut aussi des perfectionnements notables. Beautemps-Beaupiié, tout en travaillant jusqu’en 1807 å Batlas du Voyage de d’Entrecasteaux, donna un tres beau plan de l’Escaut, releva les cötes de l’Istrie et de la Dalmatie, et fit, en 1811, le méme travail pour les cötes septentrionales de 1’Allemagne