POESIE OSSIANISME. — ROMANS. — ÉLOQUENCE. — NAPOLÉON. 605
operas, comme Y Uthai de Méhul, et les Bardes de Lesueur, des sujets de peintnres ou de dessins, comme 1’Ossian d’Ingres, de Gérard, de Belloc, le Fingal <lc Girodet. Il y avait peu de gravures aussi répandues que Charlotte au tombeau de Werther un Ossian ä la main : c’était lå aussi le sujet de plus d’une romance sur les paroles d’Andrieux.
La littérature d’imagination en prose, si on laisse de coté Chateaubriand et M"’° de Stael, n’offre pas non plus d’ænvres supérieures. Ce n’est pas cependant la quantité
Fig. 250. — L’occupation du soir.
qui fait dcfaut, depuis les romans gais jusqu’ä la grossiéreté eb å la farce de Pigault-Lebrun et de ses imitateurs, parmi lesquels il faut citer l’illustre general Lasalle, jus-qu’aux æuvres sentimentales dc Mm0 de Genlis (la duchesse de la Valliere, MUD de Clermont, etc.) et de Mme Cottin, dont les récits, trempés de larmes, rendirent popu-laires les noms dMme'Zw de Mansfeld, Élisabeth, (dans ses Exilés de Sibérie) et surtout de la tendre et vertueuse Mathilde, l’amante infortunée du vaillant eb généreux Malek-Adel. Le genre terrible, inauguré en Angleterre par Anne Radcliffe, partage avec Pigault-Lebrun, la faveur du gros public : on ne se lasse pas de lire les æuvres de Ducray-Duminil et de ses émules, dont les titres sont pleins de promesses : Victor ou I' Enfant de la foret, Cælina ou l’Enfant du mystere, la Roche du Diable, etc., toutes ces
(1) Casimir Delavigne, aprés avoir débuté, en 1811, par une ode sur la naissance du roi de Rome, se signalait avant 1815 dans les concours académiques, et Lamartine avait déjå écrit ses Adieux au col-lege de Belley.